03-05-2021 13:39 - Liberté de la presse: la Mauritanie gagne +3 et occupe la 94e place du classement mondial
Au Classement mondial de la liberté de la presse 2021, la Mauritanie caracole à la 94e place, gagnant 3 places de plus, par rapport en 2020 où elle avait pointé à la 97e position, selon le dernier classement de Reporters Sans Frontières (RSF).
La chape de plomb s’est moins abattue sur les médias mauritaniens, depuis l’arrivée du président Ghazouani, élu en 2019, s'est félicité Reporters Sans Frontières (RSF) dans son Classement mondial de la liberté de la presse 2021 publié lundi à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
"En 2020, un an après son élection à la présidence, Mohamed Ould El-Ghazouani a nommé une commission nationale chargée de réformer la presse, qui a remis son rapport début 2021", rappelle Reporters sans frontières (RSF).
"Le président s’est engagé à mettre en œuvre les 64 recommandations qu’il contient. Un vaste chantier qui comprend notamment des réformes légales, un renforcement de la professionnalisation des médias, un meilleur accès à l’information et un soutien économique plus accru", a encore rappelé RSF.
Même si les exactions commises contre les journalistes ont baissé depuis deux ans, les problèmes structurels demeurent, note RSF. "De nombreux journalistes travaillent sans contrat et ne sont pas payés régulièrement, ce qui les rend vulnérables au 'journalisme alimentaire', des articles commandés et payés par leurs initiateurs", indique Reporters Sans Frontières.
Seule ombre au tableau : certains sujets comme la corruption, les militaires, l’islam, les inégalités entre communautés, voire l’esclavage restent difficiles à traiter, comme en a témoigné l’expulsion de deux journalistes étrangers venus enquêter sur cette pratique ces dernières années, souligne RSF.
En 2019, la Mauritanie avait occupé la 94e place.
Lundi, dans un tweet, le président mauritanien Ghazouani a adressé ses "félicitations" aux médias mauritaniens.
"J’apprécie hautement le rôle qu’ils jouent dans la transmission juste des faits, l’éclairage de l’opinion publique, la préservation du pluralisme intellectuel et politique et l’ancrage des valeurs de professionnalisme, d’honnêteté et de responsabilité", a-t-il affirmé.
Babacar BAYE NDIAYE - Journaliste à Cridem
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