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09-01-2012

14:01

High Tech : Les Tops de 2011

Introduction.

2011 a été une année assez étonnante dans le monde de l’informatique : en dehors des tablettes, visiblement le Saint Graal des constructeurs, les nouveautés et les innovations ont été assez rares.

Dans ce dossier, nous vous présentons donc les meilleurs produits et concepts de l'année 2011. Comme d'habitude, certains choix sont discutables, mais l'exercice est toujours un peu subjectif. Et nous vous rappelons que nous avons aussi publié les flops de l'année.

Point positif : le fait que 2011 ait été assez pauvre implique — et les rumeurs le montrent déjà — que 2012 devrait par contre être une année très intéressante au niveau des innovations et des nouvelles technologies.



Les écrans PLS et AMOLED

En 2011, Samsung — très actif cette année — a utilisé deux nouvelles technologies dans les écrans. D'abord le Super AMOLED Plus, une évolution des écrans AMOLED qui est de plus en plus courante dans les smartphones de la marque coréenne. La technologie plaît toujours autant, même si les couleurs ne sont pas toujours naturelles.

Et dans les grandes dalles, l'AMOLED étant utilisé au mieux avec des écrans de 7 pouces, Samsung a proposé cette année les dalles PLS (Plane to Line Switching). Cette évolution de l'IPS est utilisée notamment dans la Galaxy Tab 10.1 mais aussi dans plusieurs écrans Samsung, dont un 27 pouces doté d'une définition élevée. Le PLS a plusieurs avantages : la technologie offre des angles de vue très larges (plus que l'IPS, bien plus que le TN), est rapide et est surtout un peu moins onéreuse que l'IPS (environ 10 %), ce qui est évidemment très intéressant. Samsung devrait généraliser l'usage de cette technologie en 2012 et 2013, pour le bonheur de nos yeux.



Le Samsung Galaxy S 2

Si Apple n'a fait que mettre à jour son iPhone 4, Samsung a proposé en 2011 un appareil très réussi : le Galaxy S 2. Ce smartphone a redéfini ce qu'était un appareil sous Android. Très rapide avec son processeur à 1,2 GHz et son GPU très performant — le meilleur du marché dans ce domaine —, le Galaxy S 2 est fin, réussi esthétiquement, complet. Son capteur photo est efficace et il n'y a pas grand-chose à redire sur ce smartphone. Le seul reproche à faire à ce modèle d'exception vient paradoxalement d'un de ses avantages : son écran AMOLED. S'il est grand et très contrasté — OLED oblige —, sa définition est moyenne et ses couleurs sont fausses. C'est un avantage quand on veut le vendre, les couleurs saturées et fluo plaisent plus dans un magasin, mais c'est parfois gênant dans la pratique quand on doit juger de la qualité d'une photo.



Les Ultrabooks

Véritable copie du MacBook Air d'Apple — nous en parlons dans la suite — les Ultrabooks n'en sont pas moins une réussite. Avec ce concept porté (financièrement) par Intel, on retrouve enfin la quintessence de l'ordinateur portable : fins, légers, performants — merci Sandy Bridge —, les Ultrabooks sont aussi autonomes et réussis esthétiquement. On peut se plaindre de l'absence de lecteur optique et de la capacité étriquée des SSD habituellement utilisés, mais en 2012 ce n'est plus réellement un problème avec l'avènement des contenus dématérialisés et du cloud computing. Le seul défaut réel des Ultrabooks est simple : le prix. Les modèles ne se démarquent pas assez du modèle et concurrent, le MacBook Air. À environ 1 000 €, les Ultrabooks sont encore trop onéreux pour vraiment s'imposer dans le monde des PC portables, même si certains — comme Acer et son S3 — passent sous les 800 €.



Le MacBook Air

Avant les Ultrabooks, il y a le MacBook Air. Si les premiers modèles ont surtout eu un succès d'estime et ont été la cible de railleries — un seul port USB, pas de lecteur optique, etc. —, les versions 2010 mais surtout les modèles sortis en 2011 ont changé la donne. L'arrivée de Sandy Bridge a permis à Apple de proposer des appareils performants sans sacrifier l'autonomie — les modèles en Core 2 Duo restaient assez lents — et la diminution du prix de la mémoire flash permet (enfin) de proposer une capacité de stockage correct. On est bien loin des 64 Go du premier modèle et de son prix de 3 000 €.

Mais où le MacBook Air innove, c'est surtout au niveau du prix : 950 € pour le modèle de base (11 pouces) et 1 250 € pour le modèle de 13 pouces. C'est aussi une des rares fois où Apple propose des prix compétitifs : les Ultrabooks, clones assumés des MacBook Air, ne sont pas beaucoup moins onéreux que les modèles d'Apple. Au final, le MacBook Air est la très bonne surprise de l'année chez Apple, il a d'ailleurs envoyé dans la tombe l'ancien modèle phare de la gamme : le MacBook.



Le Crucial M4

On peut dire que l'année 2011 a été l'année du SSD, mais 2012 pourrait l'être aussi. Depuis l'arrivée des SSD dans le monde de l'informatique grand public, en 2007, les prix n'ont pas cessé de diminuer et les performances ont augmenté. En quatre ans, on est passé de l'interface PATA à 66 Mo/s (sur le premier modèle que nous avons testé) à l'interface SATA 6 gigabits/s (600 Mo/s). Et cette dernière limite pourtant dans la pratique les modèles les plus récents.

Et selon nous, le meilleur SSD de l'année est le Crucial M4, un SSD basé sur un contrôleur Marvell. Crucial, spécialiste de la mémoire, a réussi à proposer un SSD efficace dans tous les domaines, équilibrés, et sans bugs majeurs (pour le moment). Qui plus est, le prix est très correct et le SAV très efficace. Une vraie réussite dans le monde des SSD.



La plateforme AMD Brazos

Si Bulldozer est un vrai échec pour AMD, la plateforme Brazos a eu plus de succès. AMD a en effet lancé sa première puce Fusion en 2011. Brazos, c'est une plateforme qui intègre un processeur et un chipset de la famille A50 ou A60. Et la vraie réussite de la plateforme, c'est le processeur : le core Bobcat est plus rapide que l'Atom d'Intel (même s'il consomme un peu plus) et la partie graphique, dérivée de celle des cartes graphiques classiques, est bien plus performante que les GMA d'Intel.

Avec Brazos, AMD propose une solution équilibrée et plus rapide que ce que propose Intel, ce qui est assez rare pour le souligner. Un des gros avantages de la solution est de pouvoir lire facilement des contenus vidéo en haute définition, que ce soit via le CPU ou — mieux — via le GPU. Intel, avec ses Atom, n'avait jusqu'il y a peu de pas moteur de décompression matériel dans ses puces et ne pouvait donc pas lutter sur ce point crucial, alors que les vidéos en haute définition sont légions sur Internet.



Les SoC ARM

2011, c'est l'année des puces ARM. L'architecture, longtemps cantonnée à l'entrée de gamme et aux téléphones, a pris ses lettres de noblesse en 2011. Le Cortex A9 s'est généralisé, les Cortex A15 et A7 ont été annoncés, de plus en plus de constructeurs licencient la technologie de la société anglaise. Il faut bien dire que les processeurs d'ARM sont maintenant performants dans leur segment, et le fait qu'Intel ne mette pas à jour son Atom est un gros avantage pour la compagnie. Même du côté des GPU, les choses évoluent : Tegra 3, l'Apple A5 ou l'Exynos de Samsung proposent des performances de premier ordre en 3D et les prochaines générations devraient s'approcher de la puissance des consoles de la génération actuelle.

2012 devrait suivre : nouveaux cores (Kraits, Cortex A15), nouveaux GPU, amélioration des contrôleurs mémoire. 2012 pourrait même être l'année de l'arrivée d'ARM dans la véritable informatique grand public, face aux puces x86 d'Intel et AMD.



Le Cloud

2011, c'est aussi l'année du cloud. Serpent de mer de l'informatique depuis des années, le cloud computing est revenu en 2011 sous un nouveau nom (les NetPC d'Oracle dans les années '90, c'était déjà du cloud) et a (enfin) du succès. Et les exemples de services sont nombreux : iCloud, les services de Google, Dropbox, Hubic chez OVH, le cloud est partout. Reste le problème principal du cloud : la connexion à Internet. Le A d’ADSL pose un énorme problème : l'envoi des données est beaucoup plus lent que la réception. Mais l'arrivée des connexions à très haut débit et la 4G devraient corriger ce petit défaut et permettre au cloud computing de prendre encore un peu plus d'ampleur.



Windows 8 et sa bêta

Depuis quelques années, Microsoft reprend du poil de la bête. Après une longue pause et un Vista très moyen, Windows 7 a été une bonne surprise. Et Windows 8, qui reprend en partie l'interface très réussie de Windows Phone 7, en est une autre. La Developer Preview de Windows 8 est un autre succès : le système, qui n'est même pas en bêta, est déjà très prometteur et les avancées semblent très nombreuses, tant dans le coeur du système que dans l'interface. Et Microsoft, pour la première fois depuis très longtemps, va proposer un Windows qui va fonctionner sur une architecture qui n'est pas d'origine Intel : ARM.



L'iPad 2

Dans le marché des tablettes tactiles, il y a l'iPad 2 et il y a le reste. La seconde version de la tablette d'Apple est en effet un énorme succès, tant critique que commercial. Il faut bien dire qu'Apple a mis beaucoup de choses de son côté : la tablette reprend les points forts de l'iPad (comme son écran) en affinant et allégeant l'appareil. Et l'Apple A5, la puce qui fait office de processeur central et de carte graphique, est une vraie réussite : deux cores, le GPU mobile le plus performant du marché (ou presque, la PS Vita demeurant plus rapide) et un contrôleur mémoire très efficace en font un des meilleurs SoC du moment.

Si certaines tablettes Android proposent des spécifications techniques supérieures, Apple garde l'avantage au niveau des applications et de la fluidité du système : iOS est bien plus optimisé qu'Android sur certains points et les applications pensées pour les tablettes sont bien plus nombreuses.



Android dans les Smartphones

Si Android n'est pas un énorme succès dans les tablettes, les dernières versions du système dédié aux smartphones — la 2.3 et bientôt la 4.0 — sont en revanche de très bons crus. Android a réussi en 3 ans (le premier smartphone Android est sorti en 2008) à devenir le système d'exploitation majoritaire dans les smartphones, au détriment d'iOS mais aussi de Symbian, BlackBerry OS ou Windows Mobile.

Et force est de constater qu'Android a du succès : le système offre peu ou prou les mêmes fonctionnalités sur des modèles d'entrée de gamme à moins de 200 € que sur des modèles haut de gamme avec des puces à deux cores. Il y a aussi de plus en plus d'applications et les quelques défauts ergonomiques du système sont souvent corrigés par les surcouches des constructeurs ou des opérateurs. Qui plus est, le système d'exploitation évolue rapidement et offre régulièrement de nouvelles fonctions. Le seul petit point noir est la mise à jour : si Google fournit le code source du système, les constructeurs ne sont pas toujours motivés pour adapter ce dernier à leurs smartphones déjà sur le marché...



Le Lumia 800 de Nokia

Si Nokia a longtemps souffert dans le monde des smartphones, le dernier modèle marquant étant le N95 au moment du lancement de l'iPhone, la société a bien redressé la barre en 2011. Partenariat avec Microsoft, utilisation de la plateforme matérielle (ou presque) du très bon mais confidentiel N9, le Lumia 800 est une réussite. Le meilleur des Windows Phone est réussi esthétiquement, rapide, complet et très bien fini. Et Nokia montre qu'il est possible de faire un smartphone qui plaît sans se voir accuser de copier Apple. Une réussite, donc.

Espérons que les prochains smartphones suivront la même voie que ce Lumia 800 qui est déjà un best-seller dans les pays où il est disponible.



Tegra2 et Tegra 3

Si Tegra 2 date de 2010, c'est en 2011 que la puce a été un succès. Ce SoC ARM offre un CPU classique (Cortex A9) couplé à un GPU rapide, même si ce n'est pas le meilleur. Tegra 2 a été choisi comme plateforme de référence pour Android 3.x et NVIDIA a l'habitude d'aider les développeurs, ce qui explique la pléthore d'appareils et d'applications optimisées.

En 2011, NVIDIA a aussi sorti une évolution de Tegra 2, le Tegra 3 alias Kal-El. Toujours fabriquée en 40 nm, la puce double le nombre de cores, augmente un peu la fréquence, améliore le GPU (1,5 fois la puissance brute) et le contrôleur mémoire. Pour le moment utiliséee seulement dans une tablette Asus, la puce devrait être distribuée plus largement en 2012.



Sandy Bridge

Depuis quelques années, Intel propose une nouvelle architecture par an. Et celle de 2011, Sandy Bridge, est un bon cru. Les processeurs sont rapides, consomment peu et offrent un GPU intégré avec des performances suffisantes pour la majorité des usages non ludiques. Sandy Bridge s'adapte surtout assez bien à tous les marchés : de l'entrée de gamme avec un seul core aux modèles « E » dotés de dix cores, la gamme propose aussi des modèles avec un TDP très faible et des modèles débloqués.

Il ne reste plus qu'à attendre Ivy Bridge en avril, qui semble être le digne successeur de Sandy Bridge.



Duke Nukem Forever

On ne va pas juger de la qualité du jeu. Mais il est sorti, c'est déjà un énorme succès pour ce jeu attendu depuis 1997. Promis, l'année prochaine on n'en parle pas.



 


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