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08-02-2012

16:16

La cité ancienne de Ouadane retrouve son prestige de foyer de la culture

La deuxième édition du Festival des Villes Anciennes qui se déroule actuellement à Ouadane, à 180 km d’Atar, dans le nord de la Mauritanie, se poursuit. Dans la froideur des nuits ouadanaises, le medh, la poésie, le conte, le théâtre, la musique traditionnelle ont eu voix au chapitre avec la présence d’artistes venus de toutes les wilayas de la Mauritanie.

Entourée d’une muraille, aujourd’hui en état de ruines, Ouadane est une ville construite sur une colline. "La population qui y vivait pratiquait la culture du sorgho, de l’arachide, des palmeraies, du blé. Aujourd’hui, la population de Ouadane n’a pas beaucoup de publicité par rapport aux autres villes de Mauritanie", explique Mouhamédou Ould Abidine Sidi Ahad, un habitant de Ouadane.

Le Festival des villes anciennes a pour objectif justement de mettre en relief tous les aspects du patrimoine matériel et immatériel des villes anciennes de Ouadane, Tichitt, Chinguetti et Oualata ainsi que le rôle spirituel, culturel, commercial et scientifique qu’elles ont joué des siècles durant.

Autrefois, Ouadane était une ville caravanière, un carrefour très important d’échanges de produits de consommation. "L’histoire nous édifie que Ouadane fut une grande ville développée", éclaire le maire de Ouadane Dadde Ould Salama.

D’ailleurs, à l’ouverture de la deuxième édition du Festival des Villes Anciennes, la Ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports Cissé Mint Cheikh Ould Boide a rappelé que cet "évènement est une manifestation de rencontres, de cultures et de patrimoine dont tous doivent contribuer au développement en poursuite du rôle historique joué par ces citées historiques".

Pendant une semaine, de très bonnes soirées artistiques et culturelles rempliront cette deuxième édition du Festival des Villes Anciennes. La cité ancienne de Ouadane, comme Chinguetti en 2011, continue à rappeler qu’elle était un foyer de la culture et qu’elle méritait d’être classées Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO en 1996.

Le festival est marqué par des conférences, des documentaires su l’histoire et le rôle des villes anciennes, des expositions de manuscrits, des foires d’artisanat mauritanien, des compétitions atistiques et culturelles, des sports traditionnels.

Après une ouverture très timide en raison d’une tempête de sable qui a soufflé sur une bonne partie du pays, la deuxième édition du Festival des Villes Anciennes se poursuit à Ouadane.

Babacar Baye Ndiaye





 


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