Cheikh El Mehdi,( Érudit et Théologien mauritanien) a rendu par voie de presse une « fatwa » selon laquelle l’acte du président de IRA Mauritanie (incinération de livres du rite malékite) n’est « ni apostasie ni hérésies… » Cheikh El Mehdi, au cours d’une conférence de presse tenue samedi 05 mais, est revenu sur les termes de sa fatwa.

« Nous refusons toute forme d’injustice, nous demandons la libération de Biram ; nous espérons que cette demande sera satisfaite » a dit El Mehdi devant les journalistes et des militants de IRA Mauritanie.

Il était en compagnie de Youssouf Tidjani Sylla. Le sénateur de Mbout a, lui, fait la déclaration suivante : « Je suis de la majorité présidentielle. Je suis aussi un des soutiens indéfectibles de l’IRA, je soutiens Biram Ould Dah, je soutiens les droits de l’Homme. Je ne partage pas les positions politiques de Biram quand il dit qu’il faut faire tomber le régime.

Pour moi la seule façon de faire tomber un regime ce sont les urnes. Toute autre forme est inacceptable. Les oulémas mauritaniens qui sont allés a l’étranger pour dire qu’il n’y a pas d’esclavage en Mauritanie n’ont pas dit la vérité. Nous avons hérité de l’esclavage qui existe chez nous, nous devons le combattre. Nous devons militer pour les droits de ce qui ont été tués.

On n ‘a entendu aucun érudit dénoncer ce qui s’est passé en Mauritanie en 89-91, on n’a pas entendu ces érudits quand, un monsieur, en offrant le coran a Ould Taya, a parlé de cadeau modeste…quand un ministre a proposé de transformer les mosquées en boulangeries. Aujourd’hui, tout le monde s’en prend à Biram qui, sur le plan religieux, n’a pas fait quelque chose de punissable.

On fait aujourd’hui une grande campagne qui déborde en campagne antioccidentale. Cette campagne pouvait être dirigée contre l’esclavage, pour l’unité nationale, elle aurait été plus utile. Je ne partage pas certaines positions de Birame mais il n’a pas transgressé la loi musulmane. Birame doit être libéré, nous demandons sa libération sans condition.

Autrement, il faut un procès équitable pour que l’on puisse savoir ce qui lui est reproché. Je précise que le problème des Hratines doit concerner tous les mauritaniens. Nous devons tous militer pour les droits des uns et des autres. »