Cridem

Lancer l'impression
28-07-2012

12:43

Mauritanie: Une nouvelle stratégie pour le Mouvement Dissident de l’IRA/MDI.

Le Mouvement Dissident de l’IRA/MDI a rencontré, dans la soirée du jeudi 26 juillet, des dizaines de jeunes à Bassra (Nouakchott), pour leur soumettre une nouvelle stratégie de lutte contre l’esclavage et présenter le programme, en Mauritanie, du Collectif "O.S.E.R. L’Afrique".

Le président du MDI, Houssein Ould Hassan Dieng, était accompagné de ses collaborateurs, Ahmed Fall Ould Barka, Sidya Ould Ahmed et Alioune Sy. Il a précisé que le MDI maintient les mêmes objectifs que IRA-Authentique. «La différence, cependant, est que nous adoptons une nouvelle stratégie: désormais, plus de confrontation. Maintenant, place est faite au dialogue, au soutien aux jeunes à développer des projets économiques et à l’éducation.

Un peuple instruit peut porter ses propres revendications. Il y a d’ailleurs une ancienne loi qui impose la scolarité à l’âge de 6 ans. Nous demandons son application et insistons les parents à inscrire les enfants à l’école.»

Selon Dieng, le président Mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, s’adhère à la nouvelle stratégie. «A notre rencontre, le président dit partager notre idée, mais exprime le besoin d’interlocuteur pour dialoguer sur la question de l’esclavage. Sur le plan de l’emploi, il précise que tout le monde ne peut pas être fonctionnaire de l’Etat, mais celui-ci est disposé à appuyer et accompagner tous les projets des jeunes.»

«Accompagner les projets développés par les jeunes africains est d’ailleurs la raison d’être du Collectif O.S.E.R. L’Afrique, pour que d’ici à 2035, le rêve d’une Afrique unie, prospère et rayonnante soit une réalité», a, par ailleurs, précisé Dieng, qui a informé être nommé ambassadeur du Collectif en Mauritanie.

A son tour, Sidya Ould Ahmed, est revenu sur la question de l’esclavage. «L’esclavage, a-t-il dit, est un problème national. Tous les mauritaniens doivent alors contribuer aux efforts de son éradication. Si la communauté harratine s’en chargeait seule, ce serait du racisme.»

Quant aux jeunes, ils ont affirmé avoir des projets, mais qui sont entravés par "le manque de financement". Ils disent également souffrir de d'absence "d’intermédiaire crédible pour relayer leurs attentes aux pouvoirs publics". Les jeunes témoignent aussi d’être victimes de discrimination et de l’injustice. C’est le cas d’Abou Dia qui dit avoir travaillé depuis dix ans au Somelec, (Société Mauritanienne d’Electricité), sans bénéficier d’aucune forme de contrat.

C’est aussi le cas de Mamadou Hamidou, un diplômé en Génie mécanique, qui estime avoir subi, à plusieurs reprises, de la discrimination lors des concours de recrutement organisés par la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM).


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org