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19-08-2012

11:10

La fête d’El Aid Fitr : Les étals et les grands magasins au secours des petites bourses

Traditionnellement, les Mauritaniens portent de nouveaux habits durant les fêtes et plus particulièrement pendant celles de l’Aïd El Fitr et de l’Aid Kebir (Tabaski). Pour les enfants, les jeunes et les femmes, porter de nouveaux vêtements est un « naturel » plaisir, pour les ménages, cela représente tout un budget, surtout pour les maigres bourses.

Pour ce faire, ils ont trouvé une solution toute faite : les grands magasins et le prêt-à-porter. « J’ai cinq enfants, parfois je dépensais plus de 30.000 ouguiyas pour leur acheter les habits de fête. Cela représentait un budget élevé.

Mais depuis que j’ai découvert les rayons de l’habillement des grands magasins, j’ai pu non seulement acheter tout ce que mes enfants désiraient, mais à des prix beaucoup plus accessibles », témoigne Dah, un père de famille.

Assurément, les parents ont l’embarras du choix au niveau de ces espaces. Alors, depuis quelques jours, c’est la grande affluence au niveau de ces lieux. « Nous sommes débordés ces derniers jours. Avec cette gamme, toutes les familles sont venues acheter des habillements pour leurs enfants », explique un gérant dans un grand magasin au marché de la capitale.

« Je suis venue la fête passée. Pour un total de 5500 ouguiyas, j’ai pu acheter deux complets à mes enfants », témoigne une mère de famille. « Certes, ce n’est pas la haute gamme, mais les familles aux revenus moyens peuvent acheter des habits décents pour leurs enfants », poursuit, pour sa part, Marième, une autre mère de famille.

D’autres ont opté pour les prêts-à-porter français et espagnols. Vendus à des prix défiant toute la concurrence, ces produits sont écoulés à flot. D’ailleurs, parents et enfants assurent qu’ils sont totalement réjouis. « Nous n’avons pas trouvé de quoi payer à nos enfants des habits coûteux et valeureux. Alors nous avons trouvé la solution pour respecter la tradition.

En plus, cela fait largement plaisir aux enfants. Donc, c’est le minimum que l’on puisse faire pour les rendre heureux », affirme Cheikh, un père de famille aperçu dans une grande boutique de prêt-à-porter à Tevragh Zeina.

Au niveau de cette boutique Star, un client explique que le gérant a dû changer les horaires de fermeture. « Les clients sont très nombreux surtout en cette fin de Ramadan. Donc, nous sommes dans l’obligation de changer nos horaires de fermeture. Nous travaillons même la nuit, jusqu’à 3 h », explique-t-il.

« Je n’ai pas le temps de faire les boutiques dans la journée, donc je profite de la nuit pour compléter mes achats et ces boutiques sont les plus adéquats. On y trouve de tout et à des prix très abordables », précise encore Cheikh.

« Cette fête est mal tombée, car elle est venue dans la deuxième quinzaine du mois et les bourses sont presque épuisées à cause des dépenses du mois béni », lance cette jeune commerçante, au plein centre du marché des femmes. « Nous avons de la marchandise, mais les clients font défaut ! » atteste Mouna. Non loin d’elle, Nafi avance que « les dépenses du mois ont perturbé nos affaires ».

Aboubecrine Sidi



 


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