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09-10-2012

05:18

Wane Abdoul Aziz interpelle les acteurs du cinéma et les pouvoirs publics sur une réflexion ...

...autour de la cinématographie

Lorsqu’on parle de cinéma en Mauritanie, des sommités comme Abderrahmane Sissako, Med Hondo, Hamam Fall, Sidney Sokhna Sydney ou encore Mohamed Ould Saleck sortent indiscutablement du lot.

Mais, on n’a pas encore malheureusement eu ce que l’on devrait attendre du cinéma mauritanien par rapport à ce qui se passe en Afrique Subsaharienne et au Maghreb Arabe, a estimé mardi le metteur en scène Wane Abdoul Aziz.

"Actuellement, ce dont, quand même, on pourrait saluer, c’est qu’il y’a des jeunes réalisateurs qui commencent à faire aimer aux mauritaniens le cinéma"
, a-t-il néanmoins admis. Pour Wane Abdoul Aziz, "le cinéma devrait être inscrit dans le cadre d’une politique générale de l’Etat au même titre que la poésie ou le théâtre".

Si les réalisations cinématographiques des jeunes réalisateurs mauritaniens sont souvent jugées trop molles, c’est parce qu’elles ne sortent pas de l’ordinaire, ne touchent pas le quotidien des mauritaniens. Et, pourtant, ce n’est pas les sujets qui font défaut. Notamment sur "le plan politique, social et économique", complète Wane Abdoul Aziz.

"Il n’y a pas un véritable travail de recherche, un grand travail sur le plan de l’écriture par rapport à ce que l’on nous propose souvent même si les jeunes réalisateurs maîtrisent les techniques d’élaboration de scénario. La culture générale manque notamment dans le domaine de la littérature, de la philosophie et de la sociologie", ajoute-t-il.

Le metteur en scène Wane Abdoul Aziz a, par ailleurs, interpellé les acteurs du cinéma et les pouvoirs publics sur une réflexion autour de la cinématographie. "Il faut qu’on s’assoie autour d’une table et qu’on discute des véritables problèmes de l’Art et de la Culture en Mauritanie avec le soutien des pouvoirs publics", a-t-il lancé.

Il faut noter que la Mauritanie ne dispose pas de salles de cinéma ni de scènes de théâtre. "Ce manque de liberté pose un véritable problème aux jeunes créateurs. On est toujours dans l’œuf", assure Wane Abdoul Aziz.

Babacar Baye Ndiaye


 


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