Cridem

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06-11-2012

23:24

Transition Consensuelle : Les Non Alignés vont-ils rejoindre la COD ?

Les leaders de la COD ne cessent de lancer un appel pressant aux autres acteurs politiques pour une «transition consensuelle». Mais le hic est que l’arène politique mauritanienne n’est composée que de coalitions : COD, CAP, CPM et CP. Des blocs politiques qui se livrent à des guerres sans merci pour des intérêts étroits.

L’opposition peut toutefois compter sur deux leaders politiques qui n’appartiennent à aucun camp à savoir Ibrahima Moctar Sarr et Chbih Ould Cheikh Malaïnine. Mais, pour diverses raisons, il n’est certain que ces deux dirigeants puissent rejoindre leurs pairs de la COD.

Depuis un certain temps, les leaders de la COD ne cessent de lancer des appels aux autres acteurs politiques, aux responsables de la société civile et aux personnalités soucieuses de l’avenir du pays y compris les hommes en treillis, - mais en discrétion-, pour se joindre à leur projet politique portant sur le lancement effectif d’une période de transition consensuelle.

Des appels qui sont restés jusqu’à l’heure sans réponses. Convaincue que du côté de la CAP et de la CPM sa main tendue ne fera l’objet d’aucun égard, surtout qu’elle avait rejeté totalement le premier dialogue national intervenu entre l’opposition participationniste et la majorité présidentielle, la COD pécherait également dans le vide, à moins que les partis politiques non alignés à aucun pole politique, à savoir l’AJD MR et le Front Populaire soient séduits par son initiative.

Un ralliement incertain !

Ibrahima Moctar Sarr et Chbih ont vécu tous les deux une dure expérience de vie dans les coalitions politiques qu’ils étaient chaque contraint de claquer la porte pour rester en harmonie avec leur projet de société. En effet, Sarr ne s’est pas encore remis de son passage au sein de la CPM pour dire qu’il a son actif l’expérience de la vie d’un opposant, mais aussi d’un opposant qui a perdu sa verve au sein d’une vie qui n’était vraiment pas la sienne. Et aujourd’hui, il est libre comme un électron dans l’arène. Il concentre ses forces sur un travail de terrain pour consolider les structures de base de sa formation.

Et on le voit très mal s’aligner derrière ses anciens compagnons pour une histoire de transition consensuelle. Des hommes qu’il avait bonnement quittés pour rejoindre la majorité présidentielle avant de reprendre sa liberté de parole. Une liberté qui fait son charme. Quant à Chbih, il a laissé entendre que l’informel politique est en train de tuer notre politique. On le voit également mal rejoindre les leaders de la COD ! Mais il avait aussi dit : «Nous n’avons rien à priori contre personne en particulier. Qui veut diriger le pays n’a qu’à le diriger du moment que nous retrouvions certaines de nos idées ».

Camara Mamady


 


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