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Sénégal : Cheikh Aïdara cite Assalamalekoum Festival et Nouakshort Films comme des exemples...
"Cette mainmise étatique dans le champ culturel, en plus du peu d’intérêt accordé aux initiatives individuelles, freine encore l’émergence d’une véritable industrie créative en Mauritanie. D’ailleurs, contrairement à plusieurs pays du monde et d’Afrique, comme le Sénégal, la culture est encore considérée par les institutions financières et les hommes d’affaires au niveau national, comme un secteur improductif", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général d’Arterial Network Mauritanie a évoqué des exemples démontrant que le marché de l’art et de la culture est créateur d’emplois et de revenus, comme il participe au rayonnement du pays et à son développement socioéconomique. Mais, " la culture en Mauritanie, comme d’ailleurs dans la plupart des pays d’Afrique, reste une activité purement informelle, ne bénéficiant ni de l’appui institutionnel nécessaire à son épanouissement, ni des financements utiles à son essor", a souligné Cheikh Aïdara.
Il s’est félicité cependant de l’émergence d’acteurs culturels malgré cette conjoncture, en citant les exemples de Kane Limam dit Monza du Festival Assalamalekoum et d’Abderrahmane Ahmed Salem de Nouakshort Films. "Aujourd’hui, les opérateurs culturels mauritaniens ont plus que jamais besoin de l’appui de leurs décideurs politiques", a déclaré M. Aïdara, tout en plaidant en faveur de l’émergence institutionnelle d’une véritable industrie créative en Mauritanie.
Babacar Baye Ndiaye