Cridem

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19-12-2012

16:41

La Mauritanie très en bas de l’échelle en matière de prise en charge des drépanocytaires.

En Mauritanie, l’absence de structures d’accueil spécialisées complique lourdement la prise en charge des personnes souffrantes de drépanocytose. A cela, il faut ajouter également le défaut de programme national de lutte contre les maladies génétiques.

Selon le poète Mamadou Wane, auteur de La rive des lamentations et personne souffrante, la Mauritanie est en retard en ce qui concerne la prise en charge de la maladie de la drépanocytose. "Il faut que les pouvoirs publics sachent que la drépanocytose existe et qu’elle ne soit pas négligée ni banalisée", a déclaré dimanche Mamadou Wane, lors d’un débat, au Centre Culturel Marocain (CCM) de Nouakchott, sur la prise en charge des drépanocytaires.

La drépanocytose est une maladie héréditaire qui touche les globules rouges du sang. C’est la maladie génétique la plus répandue dans le monde. Environ, 50 millions de personnes sont atteintes. Actuellement, aucun médicament ne la guérit.

Le traitement proposé atténue ou prévient les douleurs atroces qu’elle procure. En Mauritanie, la prise en charge des personnes souffrantes est quasi-inexistante.

"Nous avons du pain sur la planche et on ne doit pas rester les bras croisés face à cette maladie. Nous existons et nous voulons changer notre quotidien, sortir du silence", souligne Mamadou Wane. Comme lui, Diallo Moussa, drépanocytaire et membre de l’Association de soutien aux drépanocytaires en Mauritanie, a fait lui aussi de la lutte contre la drépanocytose son cheval de bataille.

"C’est une maladie handicapante, qui affecte la personne. La personne souffrante vit quotidiennement en arrière-plan au milieu de ses amis, de sa famille, vit rétrécie. Elle est dans une incapacité totale de faire ce qu’elle veule", décrit Diallo Moussa"On vit avec la drépanocytose sans le savoir", dit-il. Alors, pour inverser cette tendance, l’Association de soutien aux drépanocytaires en Mauritanie entreprend inlassablement et laborieusement des campagnes de sensibilisation sur la drépanocytose qui demeure de nos jours, une maladie méconnue du grand public.

Depuis 2007, Dr. Amadou Mamadou Ndiaye accompagne bénévolement l’Association de soutien aux drépanocytaires en Mauritanie. Selon lui, "si le diagnostic est fait assez tôt, le tour est joué pour prévenir les complications". "Malheureusement, dans nos sociétés, tout ce que l’on ne comprenne pas, on a tendance à le ramener à un aspect mystique", souligne Dr. Amadou Mamadou Ndiaye.

Lors de ce débat, Dr. Amadou Mamadou Ndiaye a beaucoup insisté sur le suivi médical qui commence, selon lui, à la maison et la prévention qui tourne autour d’une bonne hydratation et une bonne connaissance des facteurs déclencheurs de la maladie.

Babacar Baye Ndiaye

Pour avoir plus d’informations, Contactez

Marième Wane, 
Présidente de l’Association de soutien aux drépanocytaires en Mauritannie
Tél. : 46 54 29 76
36 17 15 56
E-mail : wanemariam@yahoo.fr


 


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