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Editorial: Il y a 3 ans : les propos de «Mauritanies1 »
C’est la Mauritanie plurielle, jeune et prometteuse que vous retrouverez tous les mois dans ce magazine. Nous l’avons appelé « Mauritanies1» pour provoquer le présent et rêver de l’avenir.
Le « S » : comme diversité et le «1» : comme un objectif national. Quitter nos micro-identités pour fondre dans l’identité mauritanienne. Voila les propos de « Mauritanies1 ».
C’est la Mauritanie de tous les mauritaniens, sans distinction de race ou d’ethnie. Celle qui se forge au gré des projets humains. Celle qui s’enrichit des débats contradictoires et inspire de la tolérance. Celle qui rejette les extrémismes et affirme ses variétés sans complexe.
Celle qui se façonne tous les jours grâce au génie de ses entrepreneurs, de ses intellectuels et de sa masse laborieuse. C’est la Mauritanie de Mokhtar Ould Daddah.
C’est parce que nous croyons que ce trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique noir défendu par le père de l’indépendance est possible que nous avons fondé ce journal avec les moyens du bord. Notre propos c’est de couvrir l’actualité nationale politique en général et économique en particulier, en contribuant modestement aux rencontres entre Mauritaniens. Ceux du Nord comme ceux du Sud, de l’intérieur comme de extérieur.
Car tous même avec des convictions politiques différentes, sont d’accord sur un point : la nécessité de créer une économie dynamique et de sortir du cercle du sous développement. Voila pourtant 49 ans que nous courrons derrière ces objectifs .Au moment ou Mohamed Abdelaziz fêtait ses 120 jours au pouvoir, des espoirs sont permis.
En accélérant le retour des réfugies mauritaniens au Sénégal et au Mali, en engageant une lutte contre les détournements des deniers publics, en décrétant la réduction du train de vie de l’Etat, le nouveau président déclenche des dynamiques de retrouvailles et de mobilisation mauritano-mauritaniennes.
Sous un ciel encore interdit a l’espoir il y a quelques années, de nouveaux horizons s’entre ouvrent. Certes il est assez tôt pour crier au miracle. Cependant, il n’est pas trop tard pour céder à l’optimisme. Et, même si une seule hirondelle ne fait pas le printemps, nous sommes foncièrement optimistes dans le traitement de l’actualité.
Par Dia El Hadj Ibrahima