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Carnet de L'Authentique.
Démission
Notre confrère Ahmed Yacoub Ould Sidi, présentateur de l’émission « Club de la Presse » à la télévision de Mauritanie a rendu le tablier.
Le motif qu’il a avancé aurait une relation avec ses différents démêlés avec la direction des programmes qui cherche toujours à lui imposer des invités « Peschmergas », sans niveau d’instruction, méconnus du grand public, et ne gérant que des feuilles à choux sans grande valeur.
Là, où il cherchait à cultiver l’excellence avec des journalistes capables de décortiquer l’actualité nationale et internationale, ses chefs hiérarchiques cherchaient à lui imposer la médiocrité.
C’est contre ce diktat qu’il s’est dit obligé de démissionner, car à défaut de bien conduire ses émissions, il a déclaré préféré préserver son intégrité, sa crédibilité et son sens du devoir bien accompli.En fait, TVM lui imposerait des invités qui n’ont rien à avoir avec la presse, qui n’ont aucun niveau et ne disposent d’aucun support de communication pouvant faire d’eux des...journalistes.
Le procédé est bien connu : on impose des laudateurs sous les couvert de "journalistes" pour faire passer le message des...laudateurs !
Bouté
Les cadres et employés de la Direction de la Jeunesse qui géraient jusque-là la Nouvelle Maison des Jeunes de Nouakchott ont été boutés dehors, cette structure pourtant dédiée à la jeunesse ayant été gracieusement offerte à l’Institut de musique.
L’ancien directeur de la Nouvelle Maison des Jeunes a été ainsi muté au cabinet du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, comme complément d’effectif, tandis que les autres cadres et employés ont gagné la rue. Pourquoi en est-on arrivé là ? Ne le demandez surtout pas à la ministre, il parait que la décision de limoger le personnel de la Maison des jeunes la dépasserait !
Girouette
Plus girouette que l’atypique maire d’Aoujeft, Ould Ahmeîn Amar, tu meurs ! Après avoir longtemps milité dans les rangs de la majorité, il avait claqué la porte pour rejoindre l’opposition la plus radicale, en l’occurrence le parti UFP qui est le plus honni par Mohamed Ould Abdel Aziz.
Après des années où il a joué au franc-tireur, décochant des flèches empoisonnées sur Mohamed Ould Abdel Aziz, sur son pouvoir et sur sa majorité, ne ménageant ni ses diatribes, ni ses coups de dérision, au point d’avoir fait souvent l’actualité, voilà que l’extravagant maire d’Aoujeft opère une énième fois, un virage à 190° pour se jeter une fois de plus dans le giron de Mohamed Ould Abdel Aziz et de son pari-Etat, l’UPR. L’ancien canonnier de l’UFP tournera-t-il son fusil contre ses anciens frères d’armes ? Si au moins, quelqu’un pouvait dire comment fonctionne cet élu !
Rixe
Des policiers ont été copieusement malmenés par des militaires à Aleg. Les faits se seraient déroulées dans la nuit du jeudi à vendredi lorsque des éléments de la caserne militaire ont eu maille à partir avec des agents de la police sur une question que les deux parties refusent de dévoiler au grand public. Les militaires remontés contre ce qu’ils considèrent comme un manque de respect à leur égard de la part des policiers, ont organisé une véritable descente en règle contre ces derniers.
Les autorités régionales se sont vite mobilisées pour contenir la "bagarre". Pour les militaires, les policiers sont des civils. Et pour nous autres vrais civils, les policiers sont des militaires. Eux nous bastonnent et les militaires les tabassent. Ainsi va la République des kakis !
Insertion
Selon Monsieur Hamdi Ould Mahjoub, Directeur de l’Agence nationale de solidarité, le gouvernement mauritanien serait déterminé à poursuivre le travail engagé dans le cadre de la défunte ANAIR pour achever les efforts d’insertion des populations réfugiées rapatriées du Sénégal.
Le Dg qui clôturait une première tournée à l’intérieur du pays où il aura vu « de ses propres yeux », la situation dans les adwabas, s’adressait aux rapatriés dans certains de leurs sites au Brakna et au Trarza met ainsi fin à la polémique et aux craintes nées chez les rapatriés sur le sort qui leur sera réservé après la dissolution de l’ANAIR.
Réinsertion
Un article assez acerbe paru dans le site arabophone "Aqlam" appelle carrément à rappeler Ould Taya aux affaires et de lui confier la charge de premier ministre dans le cadre d’un gouvernement consensuel se fondant sur l’initiative de Messaoaud Ould Boulkheir. L’auteur, un certain Ould Mohamed Fadhel (très prolixe et assez présent sur le net), s’offusque de « cet oubli ingrat que les responsables politiques réservent à l’ex-président ».
Il soutient en substance que tous les responsables politiques, tous les acteurs de la scène et les "décideurs" sont issus du régime de Ould Taya et ont profité de sa présidence. Il soutient que des anciens ministres de celui-ci, ses anciens gardes du corps, ses anciens officiers supérieurs et autres conseillers font la pluie et le beau temps.
Objection
La presse malienne ne semble pas tendre avec les engagements de la Mauritanie en faveur de la participation à une force d’interposition onusienne au nord de ce pays. Selon plusieurs journaux maliens "l’armée de Ould Abdel Aziz (comme ils l’appellent), n’est pas la bienvenue". Les maliens accusent le pouvoir de Nouakchott de jouer un double jeu et d’être, en réalité, le principal soutien des mouvements séparatistes qui menacent l’intégrité et la sécurité du pays. Pourquoi ? Allez savoir chez le MNLA, le MIA et le FMAA !
Rassemblé Par Oumar El Moctar.