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Le bras d'honneur des dictateurs
Reporters sans frontière lance une nouvelle campagne choc. Le but de la manœuvre, sensibiliser la population sur le non-respect par certains pays de la liberté de la presse.
Bachar El-Assad, Kim Jong-un, Mahmoud Ahmadinejad, Vladimir Poutine et le nouveau chef de l'Etat chinois Xi Jinping qui font un gros doigt d'honneur, voilà ce que l'on peut voir sur ces cinq nouvelles affiches de Reporters sans frontière.
Premiers de classe
RSF vient de publier son Classement mondial annuel de la liberté de la presse 2013. Comme l'an dernier, on retrouve en tête la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège.
La Belgique occupe la 21e place du classement juste après la Namibie et le Canada. Les Etats-Unis, quant à eux, se retrouvent à la 32e position derrière le Royaume-Uni (29e) et devant la France (37e).
Le trio infernal
Les mauvais élèves sont l'Erythrée qui se retrouve à la dernière place du classement. "Tout en bas, trois pays dictatoriaux composent le trio infernal¿. Il s'agit des mêmes que l'an dernier, le Turkménistan, la Corée du Nord et l'Érythrée", indique RSF. Ils sont précédés par la Chine, l'Iran, la Somalie et la Syrie. La Russie arrive à la 148e place.
Les démocraties protègent mieux la liberté
"Le Classement mondial publié par Reporters sans frontières ne tient pas compte directement de la nature des régimes politiques", indique Christophe Deloire, Secrétaire général de Reporters sans frontières. "Néanmoins, il apparaît clairement que les démocraties protègent mieux la liberté de la production et de la diffusion des informations factuelles que les pays dans lesquels les autres droits humains sont méprisés".
"Dans les dictatures, les acteurs de l'information s'exposent à des représailles impitoyables pour eux-mêmes et pour leurs proches. Dans nombre de démocraties, ils font face à la crise économique de la presse et aux conflits d'intérêts", précise-t-il. "Si leurs situations ne sont pas toujours comparables, il convient de rendre hommage à tous ceux qui résistent aux pressions, qu'elles soient martiales ou diffuses".
Par: Céline Bayet