A l'instar de tous les pays du Monde, notre pays a commémoré le 3 mai la fête internationale de la presse. Le ministère de la communication a organisé une journée de réflexion, des visites à certains médias et a même annoncé l'arrivée de deux nouvelles télévisions dans le pays.

Les différents regroupements de presse ont organisé des manifestations. Tout le monde s'est félicité du dernier classement des reporters sans frontières et la première place que conserve notre pays au niveau du monde Arabe. C'est une véritable satisfecit qui a marqué cette journée du quatrième pouvoir.

Seulement au milieu de tous ces visages journalistiques qui ont "accaparé" le petit écran durant plusieurs jours, l'autre presse c'est à dire la presse sportive était ignorée. Pas un mot du ministre à ces soldats de l'ombre qui essaient autant que peu d'animer la vie sportive dans le pays.

Pas un visage pour rappeler que cette presse là a sa place et que le sport a un rôle a joué dans le développement du pays. Rien de rien pour encourager la spécialisation l'audience est exclusivement réservée aux journalistes politiques.

C'était comme si la spécialisation dans le métier ingrat de journaliste était un crime. Le ministère de la communication a comme d'habitude sélectionné ses "invités" en partant visiblement de l'Assemblée qui meuble le plus souvent la salle de conférence âpres les conseils des ministres et qui pour la plupart n'est pas constituée de ceux qui font le travail.

Malheureusement ce comportement est aussi valable au niveau des regroupements de presse qui préfèrent faire appel aux soi-disant journalistes politiques et à ceux qui élèvent la voix à chaque occasion pour mettre en avant un parenté avec un tel ou des contacts hauts placés.

Ceci est aussi valable pour le plateaux de la TVM et autres émissions à la radio nationale où les invités sont triés en fonction des relations avec ceux qui animent les débats. Bref, c'est une autre histoire qui mérite un traitement spécial. Revenons à la fête internationale de la presse qui est commémoré dans le monde et à laquelle prend part la presse dans son ensemble.

Pourquoi chez-nous a t-on ignoré la presse sportive, qui existe malgré les nombreuses difficultés. En quelques années une véritable presse sportive a vu le jour et de nombreux jeunes s'adonnent avec passion à ce métier en tentant d'apporter quelque chose pour la promotion du sport dans le pays.

Aujourd'hui dans tous les journaux ou presque, il y a une page qui parle de l'actualité sportive. Des sites internet aussi bien en arabe qu'en français sont nés, des émissions sportives à la télé et à la radio. Autant de signes, qui normalement doivent pousser les autorités, a encourager la spécialisation maintes fois demandées par le Président de la République.

Le Ministre de la communication, qui a fait l'état des lieux à sa nomination, a t-il été informé ou bien la presse sportive ne fait pas partie de la presse sous sa tutelle. C'est la question que se pose les nombreux journalistes sportifs mis à l'écart lors de la fête internationale de la presse.

Monsieur le Ministre de la communication" quant on prend un doigt d'une main on prend la main entière" (proverbe maure). La presse sportive a son rôle à jouer et elle ne mérite pas d'être ignorée même si elle préfère "le soleil" des stades à la climatisation de la salle de conférence de votre département... Toutefois si la presse sportive doit chercher la reconnaissance ailleurs faîtes le nous savoir, monsieur le Ministre, et nous allons chercher "notre fête", loin de la politique qui accapare tout et handicape même le sport.

Mohamed Ould Feily dit Antar