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In Amenas: un des attaquants canadien a travaillé sur le site
Selon ce qu’a appris CBC News, un des deux Canadiens originaire de London, en Ontario, ayant participé en janvier à l’attaque terroriste contre le site gazier d’In Amenas en Algérie, avait déjà travaillé sur place.
Si Ali Medlej a été brièvement détenu, fin 2011, en Mauritanie par les autorités qui le soupçonnait de préparer une attaque terroriste. Relâché 40 jours plus tard faute de preuves, il se serait rendu après sa libération au site gazier d’In Amenas pour y trouver du travail.
C’est ici qu’il aurait fait du repérage sur le site durant quelques semaines avant de partir pour un camp d’entraînement au Mali afin d’aider à la planification de l’attaque contre le site.
Son ami Xristos Katsiroubas, lui aussi impliqué dans l’attaque, aurait suivi le même chemin, mais aucune preuve de cela n’a encore été trouvée. Peu de temps après la fin de l’attaque en janvier, des survivants faisaient état que plusieurs des agresseurs semblaient bien connaître les lieux, suggérant ainsi qu’ils auraient travaillé sur le site gazier.
Ali Medlej et Xristos Katsiroubas ont péri dans l’attaque. Un troisième Ontarien soupçonné de s’être rendu en Afrique avec eux, est détenu en Mauritanie depuis plusieurs mois. Il n’a pas participé à l’attaque.
Aaron Yoon, le troisième homme de la bande de Canadiens, a été arrêté en décembre 2011, alors qu’il se préparait à rejoindre des combattants islamistes dans le nord du Mali, en compagnie de jeunes Mauritaniens. Il a été par la suite condamné à deux ans de prison et à payer une amende de 5 millions d’ouguiyas (17 000 $).
Les procureurs mauritaniens ont demandé un nouveau procès pour Yoon et plusieurs autres prisonniers connectés au terrorisme. Une audience est prévue la semaine prochaine, car les procureurs estiment que les peines ne sont pas assez strictes et il semble avoir de nouvelles questions.
Un juge pourrait décider de libérer Yoon, réduire sa peine ou le condamner à plus de temps derrière les barreaux. Yoon, qui a toujours clamé son innocence, a refusé des offres précédentes d’aide juridique. Il aurait cependant changé d’avis et se serait rendu compte qu’il a besoin d’un bon avocat.