Cridem

Lancer l'impression
06-06-2013

05:00

Le cinéaste Djibril Diaw invite l’Etat à subventionner le cinéma mauritanien

Invité à l’émission Sous l’arbre à palabres sur Radio Nouakchott animé par Mamadou Baidy Gaye, le cinéaste Djibril Diaw a affirmé mercredi à l’après-midi que le cinéma mauritanien ne souffrait pas de manque de créativité mais d’espace de diffusion et d’expression cinématographique, de moyens financiers et d’infrastructures.

Selon lui, le cinéma mauritanien a besoin d’être subventionné par l’Etat. "On est obligés de se faire produire par des producteurs étrangers pour pouvoir vivre du fruit de nos œuvres", a déclaré Djibril Diaw.

Evoquant la censure d’une partie de son film "1989" qui avait remporté le deuxième Prix de la quatrième édition de la Semaine Nationale du Film (SENAF) organisée par la Maison des Cinéastes (MdC), Djibril Diaw a affirmé qu’il l’avait profondément touchée. Pour lui, cette censure signifiait "le refus de l’histoire et de la réalité du pays".

"Tout ce que l’on raconte dans nos films, c’est des réalités de notre pays. On ne colporte rien dans nos productions qui parlent souvent de réalités qui ont déchiré notre pays", a-t-il rappelé sur les ondes de Radio Nouakchott.

Djibril Diaw est l’initiateur du Festival de l’Image du Fleuve (FIF) qui se déroule annuellement à Boghé, dans le sud de la Mauritanie. Il est, par ailleurs, le réalisateur du documentaire "1989" produit par la Maison des Cinéastes (MdC) et du long-métrage "Retour aux cimetières".

Babacar Baye Ndiaye


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org