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27-06-2013

18:33

Diplômés chômeurs : A quand le bout du tunnel !

Le taux de chômage des jeunes ne cesse d’accroître ces dernières décennies et crée une inquiétude chez les jeunes diplômés sortant des grandes écoles qui ne trouvent d’opportunités de travail à la fin de leur cursus scolaire.

Dans cette atmosphère de crise de l’emploi, l’université de Nouakchott demeure une véritable machine de production des chômeurs. En effet, chaque année, un nombre important de jeunes diplômés de différentes filières sortant de l’université de Nouakchott rejoint le monde des demandeurs de travail, augmentant le taux de chômage déjà très élevé dans le pays.

Nombreux sont les jeunes diplômés qui à la fin de leurs cursus se retrouvent errant entre les directions et les sociétés à la recherche d’un boulot même peu rémunéré.

Une situation qui crée une atmosphère de déception poussant les plus pessimistes des chômeurs à verser dans des activités proscrites comme la prostitution, la drogue et l’enrôlement dans les milieux terroristes et criminels. Pour certains, le phénomène du chômage mérite une attention particulière de la part des autorités car disent-ils le cumul des sans emplois est en soit une bombe à retardement de lourdes conséquences une fois explosée.

" À quoi sert un diplôme qui ne garantit par un emploi " s’interroge Sall Malik, qui a décroché son titre en sociologie mais qui continue de chercher en vain une embauche.Pour d’autres chômeurs, la profession d’enseignant (Garaye) reste le seul créneau porteur d’espoir pour les sortants de l’université de Nouakchott.

« Les sortants de l’université de Nouakchott, pour la majorité issus des familles modestes n’ont que deux choix, intégrer l’école normal supérieur(ENS) à la suite d’un concours ou faire l’armée » dit un autre diplômé sans travail avec l’air déçu.

Dans leur politique visant à résoudre le problème des diplômés chômeurs, les autorités parlent souvent d’inadéquation entre la formation et le marché de l’emploi, promettant de remédier à ce disfonctionnement professionnel en orientant l’enseignement vers les matières scientifiques, mathématiques et technologiques plus sûres pour les débouchées que les filières littéraires.

Ba Abou



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