Cridem

Lancer l'impression
16-11-2013

08:54

Paris et Dakar s'accordent pour renforcer la lutte contre le terrorisme

Le terrorisme était l'un des principaux sujets abordés ce vendredi 15 novembre par Manuel Valls, le ministre français de l'Intérieur, et son homologue sénégalais à Dakar. Dakar, première étape de la première tournée ouest-africaine du ministre français, qui est accompagné d'une forte délégation, dont le directeur général de la Gendarmerie nationale française.

Ce vendredi, Manuel Valls et son homologue sénégalais Abdoulaye Daouda Diallo ont signé une déclaration conjointe, un accord de principe pour intensifier la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre le terrorisme.

« Nous souhaitons inscrire cette lutte contre le terrorisme dans la cohérence d'un plan Sahel qui pourrait être piloté ici à Dakar », a déclaré Manuel Valls à l'issue de la réunion. Il a annoncé la création dans la capitale sénégalaise d'un poste « d'attaché régional français de sécurité intérieure, qui renforcera les équipes qui sont déjà présentes sur le terrain, ici à Dakar, pour gagner en efficacité notamment dans le domaine du renseignement ».

Lutter contre la drogue
Outre la lutte antiterroriste, l'autre sujet essentiel de cette coopération est la lutte contre les stupéfiants. « Il y a une plate-forme, il y a des coopérations, il y a des engagements financiers qui doivent trouver encore davantage de prolongements », car « la drogue détruit nos sociétés, s'attaque aux fondements mêmes de nos démocraties : c'est vrai en Europe, c'est vrai en Afrique ».

« La France et le Sénégal souhaitent être ensemble à la pointe de ce combat contre ce fléau et nous sommes très déterminés à mettre les moyens techniques, humains et financiers pour gagner en efficacité, ajoute Manuel Valls. C’est donc tout le sens de ce document que nous venons de signer ».

Pour le ministre sénégalais de l'Intérieur, « depuis l’opération Serval, les terroristes ne sont pas tous morts. Donc, ils sont un peu partout et nous sommes plus que jamais menacés. La menace est surtout au niveau extérieur, sous-régional. C’est à ce niveau justement que la situation est difficile ». Abdoulaye Daouda Diallo a rappelé qu'en ce qui concernait le Sénégal, il y avait « 800 kilomètres de frontières avec la Mauritanie et le Mali », des frontières difficiles à contrôler pour empêcher la circulation de jihadistes armés.

« On ne peut pas avoir des hommes pour cela », a ajouté le ministre sénégalais. Il a insisté sur la nécessité de renforcer « l'échange d'informations » entre tous les pays de la région et la France pour lutter contre le terrorisme, « un phénomène qui est malheureusement devenu mondial et qui est difficile aujourd’hui à cerner ».

Manuel Valls était attendu ce vendredi soir en Côte d’Ivoire. Il se rendra également au Mali et en Mauritanie.




Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité



 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org