Cridem

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28-11-2013

14:50

Messoud Ould Boulkheir, a propos des élections : « Quand je me sentirais dans les limites de l'inacceptable...

...je me retirerais…».

Cinq partis politiques qui ont pris part au premier tour des élections municipales et législatives du 23 novembre en Mauritanie, ont organisé ce jeudi 28 novembre une conférence de presse a Nouakchott. Il s’agit des partis de la CAP (coalition pour une alternance pacifique) composé de l’APP, du RD, de Sawab et El Wiam, plus les islamistes de Tawassoul.

Les résultats de ces scrutins n’ont pas encore été communiqués par la Commission électorale nationale Indépendante. Et les partis organisateur de cette conférence de presse ont dénoncé « l’incompétence notoire de cette CENI, ainsi des de nombreux cas de fraudes électorale. »

Au président de l’assemblée nationale et de l’APP, Messoud Ould Boulkheir, il a été posé la question suivante : « Compte tenu des critiques formulées a l’encontre de la CENI et des cas de fraudes dont parle l’opposition, allez-vous rejeter tous les résultats et vous retirer de la compétition? »

Réponse de Messoud Ould Boulkheir : « avant tout le monde, j’ai dit que cette CENI n’était pas là pour l’intérêt général mais plutôt pour des intérêts égoïstes et personnels. Le jour du premier tour du scrutin, le 23 novembre, on m’a demandé, si j’ai toujours confiance en cette CENI. J’ai dit que mes positions restent les mêmes, mais tout en espérant que l’histoire me donne tord a propos de cette CENI.

A la lecture de ce qui se passe, on voit que mes réserves a propos de la CENI sont fondées, elle (la CENI) est incapable, c’est le moins que l’on puisse dire. Nous l’avons vérifié a notre corps défendant. Je suis certain que la CENI, a cause de tout ce que j’ai dit d’elle, a voulu en fait se venger
. »

Messoud Ould Boulkheir a ensuite donné quelques exemples de « fraudes contre l’APP. » Mais, a interrogé, Messoud, « Est-a dire que nous allons tout laisser en l’air et nous retirer de cette compétition ? »

« Je me suis concerté avec les partis ici présents (El Wiam, RD, Sawab et Tawassoul). Nous avons fait une évaluation. Nous avons estimé qu’il y a certaines limites, il y a des choses sur lesquelles tant que l’acceptation peut être possible, on les accepte. Et, si on atteint les limites de l’inacceptable, en ce moment chacun va se positionner. Et, rassurez vous, quand je me sentirais dans ces limites inacceptables, je me retirerais purement et simplement de cette compétition.

Pourquoi ne pas me retirer maintenant ? En venant ici (a la conférence de presse), je ne savais pas si j’allais déclarer ou non mon retrait du processus. Je fais de la politique, j’ai une responsabilité nationale et je me dois de réfléchir longuement avant de prendre une décision. Je ne sais si en me retirant, je ferais plus de mal au pays…
»



 


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