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19-12-2013

21:50

L’hôpital de l’Amitié d’Arafat menacé d’asphyxie

L’hôpital de l’Amitié d’Arafat, édifié au milieu des quartiers périphériques, n’aura finalement pas droit à une rallonge financière de 120 millions ouguiyas, d’un budget prévisionnel de 350.000.000 et promise par le Président de la République Ould Abdel Aziz, au cours de sa dernière visite effectuée à cette structure sanitaire, réputée pour avoir désengorgé considérablement la pression sur le CHN et les autres grands hôpitaux.

Le montant précité correspondait à une requête soumise à la portée de l’homme fort du pays pour permettre à l’Hôpital de l’Amitié d’Arafat de fonctionner à son optimum, surtout qu’étant récemment créée, cette structure sanitaire qui n’a pas démarré par un fonds de roulement ne génère pas encore suffisamment de recettes financières pour répondre à ses multiples charges liées au personnel, au paiement des fournisseurs…

L’hôpital n’aura que moins de 80 millions environ. La nouvelle est tombée comme un couperet sur la direction générale de la structure, qui rappelons-le, décorée l’année dernière, s’est trouvée prise au dépourvu d’un engagement de financement duquel elle s’est servie pour payer ses employés et contracter des dettes auprès de ses fournisseurs.

Avec ces miettes, l’Hôpital de l’Amitié d’ Arafat se dirige vers une asphyxie financière certaine qui pourra paralyser ses services et conduire à court terme à fermer ses portes si des solutions urgentes ne sont pas trouvées immédiatement.

Une situation qui pourrait se compliquer dans les prochains jours, avec l’éventualité d’une démission du Directeur Général, qui ne pourrait continuer à gérer une boîte surendettée, avec un personnel démotivé et des fournisseurs réticents toujours postés devant la direction pour percevoir leurs dus.

Il urge pour le ministère de la santé et pour les pouvoirs publics de presser le pas pour débloquer cette situation et sauver l’Hôpital de l’Amitié d’Arafat d’une asphyxie financière aux répercussions socioéconomiques incalculables, surtout que cette structure s’est avérée au fil des derniers mois une véritable pour bouchée d’oxygène pour les autres hôpitaux excédés par les patients évacués de l’intérieur du pays et de nombre en surnombre par rapport à leurs capacités hospitalières.

Par ailleurs, notons que pour les grands espaces peuplés des quartiers Tarhil, l’hôpital de l’Amitié d’Arafat est le plus prêt pour les cas d’urgence d’où l’afflux de ces déplacés vers cette structure pour rester non loin de leurs domiciles.

Md O Md Lemine




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