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27-12-2013

06:00

Le SEPM dénonce un « détournement » des fonds de l’aide publique à la presse

Dans un communiqué, dont copie est parvenue à l’ANI, le Syndicat des éditeurs de Presse Mauritanienne (SEPM) a dénoncé « le détournement clair » de 4% du fonds d’aide publique à la presse indépendante.

Le Syndicat a estimé que cet argent a été transféré dans des comptes appartenant aux membres de la commission chargée de la gestion de ce fond. Sans toutefois fournir des preuves de ses affirmations, le SEPM a demandé l’ouverture d’urgence d’une enquête pour élucider les contours de cette question.

Interrogé, jeudi, à propos de cette question, le ministre de la communication a indiqué « ne pas détenir d’informations fiables sur cette question ». Il a également promis que parce qu’il « s’agirait de détournement de biens publics, une fois confirmé, les auteurs en répondront devant la justice ».

Lisez le communiqué du SEPM

Communiqué

La commission de gestion du fond d’aide à la presse a annoncé, il y a quelques jours, les résultats de ses délibérations à l’issue desquelles elle a fait connaître les entreprises de presse qui bénéficient de cet appui pour l’année 2013. Ces résultats ont fait apparaître ce qui suit :

1 – Un détournement clair de l’argent public, par le transfert de 4% de ce fonds dans des comptes appartenant aux membres de la commission. Ceci en tenant compte que la loi n°24/2011 relative à l’aide publique à la presse indépendante, et l’arrêté n°575, en date du 26/11/2011, créant cette commission n’autorisent pas un tel agissement.

2 – Le clientélisme et le favoritisme ont été les seuls critères sur lesquels les membres de la commission se sont appuyés pour distribuer, avec largesse, les points sur leurs entreprises et leurs amis, au détriment de médias professionnels, dont la notoriété est bien établie aussi bien sur le plan national que régional

Partant de ces deux points, nous, au sein du Syndicat des éditeurs de Presse Mauritanienne, dénonçons cet agissement et le considérons comme une atteinte à la profession, un obstacle au développement de l’entreprise de presse et contraire aux nobles objectifs pour lesquels le Fond d’appui a été créé.

Nous demandons, en conséquence, que les institutions charges, du contrôle des biens publics, notamment l’Inspection générale d’Etat, à œuvrer pour la restitution des montants détournés, pour concrétiser ainsi leur rôle de contrôle des deniers publics.

Tout comme nous demandons l’ouverture rapide d’une enquête transparente sur le travail de cette commission, en y impliquant toutes les associations de presse. En conclusion, nous rendons le président de cette commission responsable de ce détournement en sa qualité d’ordonnateur pour son transfert.

Le Bureau executif
25/12/2013




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