Hebdomadaire Mauritanoix - Le classement de la Mauritanie (60e) selon l’Ong Reporters sans Frontière ne semble pas bien apprécié outre fleuve par une certaine presse électronique. En effet ils ne sont pas tendre avec leurs confrères mauritaniens les journalistes sénégalais.

Voilà en substance ce que dit Sud on line à ce propos : « Le Sénégal occupe la 62ème place du classement mondial de la liberté de la presse en ce début d’année 2014, selon Reporters Sans Frontières (RSF) dans un communiqué rendu publique hier, mercredi 12 février 2014.

Notre pays est même devancé par la Mauritanie (60ème), une République islamique qui peine à décoller démocratiquement et où l’esclavage est encore pratiqué ».

Et Senego de renchérir : « Ali Fall, porte-parole du syndicat national des professionnels de l’information et de la communication sociale (Synpics), a reconnu n’avoir pas bien compris les critères qui ont permis d’attribuer au Sénégal cette position. Et le plus surprenant est que le Sénégal, tant loué pour la liberté de sa presse et la contribution de celle-ci dans les victoires démocratiques, est devancé par la Mauritanie ».

En somme la Mauritanie ne mérite pas son classement et surtout ne doit pas devancer le Sénégal. Une attitude peu courtoise des journalistes sénégalais qui continuent de regarder la Mauritanie d’en haut estimant que ce pays « arriéré » mérite pour des raisons très subjectives de ne figurer que dans le bas des classements pour n’importe quel domaine. Et surtout que la Mauritanie ne doit ou ne peut en aucun cas dépasser le Sénégal.

C’est cette attitude hautaine qui leur avait déjà valu leur élimination du CHAN par une équipe de Mauritanie brillante autant au match allé qu’au match retour. Au Sénégal cette élimination a été vécue comme une catastrophe par certains jugeant que tout le monde pouvait les battre sauf la Mauritanie. Même comportement de la presse aujourd’hui. Ce que l’on peut excuser pour un homme du commun ne l’est pas pour un journaliste.

La Mauritanie a fait des progrès dans tous les domaines et la liberté de la presse y est réelle. Que nos confrères sénégalais jettent un œil sur la couverture par la presse de la blessure du Président en octobre 2012 ou bien qu’ils suivent les enquêtes, reportages ou autres émissions de débats dans les radios et télévisions privées. Rien n’est plus désobligeant que les idées préconçues de la part d’intellectuels.

Reporter Sans Frontières ne s’est pas trompé en établissant son classement et l’on n’avait pas vu le Sénégal le contester quand il trônait en tête des pays africains. La Mauritanie a fait des bonds considérables dans le domaine de la presse depuis 2005 et espère encore aller devant car il reste encore des choses à parfaire.