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06-04-2014

14:10

Beauté de la femme mauritanienne : Une critériologie difforme aux repères universels

Le Rénovateur Quotidien - Il est impossible de croire à la pertinence de ces vers tirés des incantations du célèbre poète libanais Ilia Abou Madhi sur la beauté « Le Dieux de la laideur pour X peut celui de la beauté pour Y. Deux contraires fusionnés qui sont une illusion pour Z ».

Des alexandrins qui attestent de manière surprenante ce baromètre appliqué par les mauritaniens dans leur critériologie spécifique à l’appréciation de l’élégance et du charme de la femme, comparé aux normes prises en considération pour évaluer le degré de la beauté chez les autres peuples arabes et étrangers.

Le noir qualifié par la majorité des citoyens de la planète Terre de signe d’anxiété et de deuil, est paradoxalement perçu par les mauritaniens comme la couleur préférée du voile ou du costume de la mariée, le jour de son grand bonheur et surtout la nuit de ses noces.

Perçue comme étant un don subsidiaire à la beauté et au pouvoir de séduction de la femme chez la plupart des peuples, la silhouette mince des filles est une source de honte pour le sexe faible en Mauritanie non seulement pour l’intéressée, mais également pour tous les membres de sa famille, en premier son père ou son tuteur.

Eu égard aux critères sociaux spécifiquement mauritaniens, la femme chétive est qualifiée de fille indigente, délaissée par les siens, lesquels sont indexés de parents incapables de la nourrir. Cette catégorie de fille est classée suivant les deux hypothèses suivantes :

- Soit elle est pauvre, ne trouvant rien pour assouvir sa faim,
- Soit elle est malade, reflétant par sa mince silhouette la médiocrité des repas et autres plats qu’elle mange.

Les critères de la beauté de la femme diffèrent totalement chez nous, car la femme d’embonpoint, au derrière gigantesque est particulièrement très sollicitée, présentée par la société comme étant la plus attrayante pour les hommes et la plus révérée du grand public.

Ces atouts spécifiques à la beauté des filles mauritaniennes précités avaient conduit les familles de chez nous à veiller au gavage de leurs enfants à un âge précoce, pour éviter à leurs jeunes d’être la risée des gens ainsi que pour prémunir ces adolescentes de s’exposer au phénomène social très répandu dans le pays qu’est le célibat.

Par ailleurs, soulignons que bien que certains peuples du monde considèrent les femmes divorcées comme des ratées, leur reprochant leur échec dans la préservation et le renforcement de leur foyer contre l’explosion et la la dispersion, cette vision est paradoxalement très tolérée en Mauritanie.

Les répudiées sont adulées et les cérémonies de divorce font parfois l’objet de plus d’éclats que celles du mariage. Pire, les femmes divorcées font l’objet de courses effrénées de la part des hommes fortement désireux de les épouser immédiatement à l’expiration de leur délai de viduité.

Ce profond appétit conjugal est généralement explicité à travers des poèmes éloquents ou folkloriques exprimés dans un Etat désigné un certain jour par le pays du million de poètes.



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