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13-04-2014

18:33

Une vieille dame condamnée à 10 jours de réclusion pour agression

Abou Cissé - Même après le verdict qui était à l’avantage de sa clientèle, Me Bilal Ould Dick n’était pas totalement satisfait. Il en veut surtout à la police qui aurait selon lui, disqualifiée les charges réelles.

Au lieu d’une simple bagarre telle qu’elle est ressortie dans les documents de la police, il soutient que sa cliente a été l’objet d’une agression physique sous son toit, d’où agression avec violence du domicile, menace de mort, en plus d’insultes et de diffamation.

Il dit au Président de la Chambre Correctionnelle, durant sa plaidoirie que sa cliente a été traitée publiquement de voleuse sans que la partie adverse n’ait pu apporter la moindre preuve et il avait présenté d’autres détails qui justifient que la vieille dame en veut à sa cliente depuis un bon moment.

Finalement, il s’est contenté du verdict de la Chambre Correctionnelle qui condamna la vieille dame à 10 jours de prison et 200.000 UM de dommages et intérêt. Pour sa part, l’avocat avait demandé 20 Millions d’UM.

Tout avait pourtant commencé par une banale chamaillerie entre femmes, à propos d’ordures qui aurait été jetées près d’un domicile occupé par une vieille femme et ses petits fils. Cette dernière accusa directement sa voisine. Certains témoins diront plus tard que la vieille avait accumulée déjà un trop plein de ressentiment envers celle-ci et que les ordures ne furent qu’un prétexte pour cracher son venin.

La vieille dame aurait alors copieusement arrosée d’insultes sa voisine, la traitant de menteuse, de voleuse avant de la poursuivre jusque dans son domicile pour l’agresser. L’intervention du voisinage permettra ainsi de circonscrire les dégâts.

La vieille aurait été épaulée dans sa croisière par ses petits fils. La femme agressée alla directement porter plainte. La vieille fut arrêtée avec ses petits fils puis déferrés au Parquet du Tribunal de Nouakchott, capitale de l’Empire Islamique des Sables. Les deux femmes furent interrogées y compris les petits fils de la vieille.

Après les avoirs interrogés, le Procureur de la République envoi le dossier au juge d’Instruction, qui, après les avoirs entendus, libéra la vieille et ses petits fils sous contrôle judiciaire, avant qu’elle ne soit convoquée plus tard pour comparaître devant la Chambre Correctionnelle sous la présidence d’Ahmed Vall Ould Lezgham. Ses petits enfants étaient aussi dans le box des accusés mais ne furent pas condamnés. Elle seule a finalement trinquée.

Abou Cissé



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