L’emploi dans le secteur des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTICs) représente 1,7% de la population mauritanienne, a indiqué mardi Dr Kane Néné Oumou Deffa, consultante à la Banque Mondiale.

"Il faut développer chez les jeunes mauritaniens la capacité de créer des opportunités d’emploi et des possibilités de partenariat", a-t-elle déclaré lors d’un panel à Nouakchott sur l’emploi, la formation professionnelle et les Nouvelles Technologiques de l’Information et de la Communication (NTICs) organisé par Oser l’Afrique Mauritanie en collaboration avec la Caisse de dépôt et de Développement (CDD), l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANAPEJ) et Mauritel.

Selon Dr Kane Néné Oumou Deffa, par ailleurs chercheure, "les NTICs créent de bons emplois, formels, bien rémunérés et offrent des perspectives de carrière".

Elle a, en ce sens, souligné la nécessité d’"accélérer la transition vers l’économie numérique" et de "finaliser dans les meilleurs délais la mise en place du cadre réglementaire de la Société de l’Information".

Il est nécessaire de favoriser "une politique d’orientation et de sensibilisation sur le secteur privé afin de pouvoir créer des sources d’embauche", a estimé Sana Abass, une des participantes à ce panel.

Pour lutter contre le chômage, l’Etat mauritanien a mis en place le Fonds de soutien à l’emploi géré par la Caisse de Dépôt et de Développement (CDD) et le Fonds national de l’emploi des jeunes piloté par l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANAPEJ).

"La plupart de ces instruments de financement sont méconnus des jeunes, faute de communication et de sensibilisation pour faire connaître les opportunités d’emploi qu’offrent ces deux institutions", note une participante.

En réponse à ces remarques, El Béchir Ould Abdel Rezak, directeur du Développement des compétences à l’ANAPEJ et Mohamed Abdallahi Ould Ely, Conseiller chargé de la Coopération à la CDD, ont assuré qu’ils allaient remédier à cette situation afin de permettre aux jeunes de "mieux comprendre" leurs orientations en matière d’opportunités d’emplois.

"Il reste encore beaucoup de choses à faire. Mais, ne l’oublions pas : la Mauritanie est un pays qui vient de très loin", a rappelé El Hussein Dieng, ambassadeur d’Oser l’Afrique en Mauritanie, tout en invitant la jeunesse mauritanienne à "créer les solutions nouvelles qui répondent aux besoins" de leur pays, notamment dans le domaine des sciences et des technologies.

La tenue de ce panel a permis une "circulation de l’information" sur les facilités et les opportunités pour accompagner la création des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication en Mauritanie.

Par Babacar Baye Ndiaye