Cridem

Lancer l'impression
27-05-2014

21:46

Oumar Ball, l’artiste fougueux, qui communique avec les animaux [PhotoReportage]

CultuRim - Avec ce chien dans les bras d’un itinérant, ses pigeons, ses lapins ou encore ses poissons, Oumar Ball met en avant cette fois, dans sa dernière exposition, à l’Institut Français de Mauritanie (IFM), son amour des animaux.

Devant ses œuvres, on sent cette "dépendance de l’homme à la recherche de l’autonomie", comme le décrit superbement Jany Bourdais, directeur adjoint de l’IFM, lors de l’ouverture de cette exposition, le 29 avril dernier. Une réalisation artistique détonante avec des précisions bouleversantes, comme dans cette œuvre reproduisant dans les moindres détails un chien de cour italien, recouvert de bave.

"Au début, c’était très difficile. J’avais des difficultés pour retrouver mes marques. C'était ma première fois de travailler en dehors de mon environnement naturel ", explique Oumar Ball qui a bénéficié d’une résidence de 3 mois, à la Cité internationales des arts à Paris, grâce à une bourse de l’Institut Français de Mauritanie (IFM) et du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France.

A l’arrivée, le jeune artiste parvient, grâce à son "sens de l’observation, d’expressivité et de réalisme" à captiver notre regard, condenser notre admiration. Pour cette exposition conçue lors de son séjour Parisien, Oumar Ball accorde peu "de place à la représentation des hommes, encore moins à la nature pourtant si présente".

"Oumar a convoqué toute une faune pour que la parade commence. Le trait est assuré, le volume maîtrisé, le mouvement suggéré. Oumar connaît bien son sujet", souligne Jany Bourdais, directeur adjoint de l’Institut Français de Mauritanie (IFM).

Pour ce dernier, les travaux d’Oumar Ball font penser irrésistiblement à Jan Brueghel l'Ancien (dit de Velours), à Frans Snyders, aux fables de Kalîla wa Dimna ou encore au livre des Merveilles de la Création d’Al-Qazwini.

"Considéré comme partageant de nombreuses qualités de l'homme, l'animal n'est pas perçu par Oumar comme une bête, mais comme un être qui mérite respect et compassion, souligne Jany Bourdais. Car pour Oumar, l'animal possède une qualité que l'homme n'a pas : l’animal ne fait que suivre les bonnes lois de la Nature et ne fait rien par calcul."

Avec cette exposition, Oumar Ball cultive une "peinture de l’espèce du vivant, sans frontière" qui révèle ainsi sa "vision personnelle et insaisissable de l’évolution, du poisson à l’homme", comme l’écrit, à ce propos, Jany Bourdais. Certes, le jeune artiste a toujours travaillé sur les animaux, que l’animal a toujours été au cœur de sa création artistique. Mais, cette fois, Oumar Ball confirme que peindre les animaux, c’est presque une redevance spirituelle.

Par Babacar Baye Ndiaye


Avec Cridem, comme si vous y étiez...








































 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org