Financial Afrik - « J’ai un patrimoine de 146 brebis, deux (2) béliers, 60 chameaux, 26 vaches, 2 villas (situées prés de la présidence de la République), un terrain de 600m2, une 4×4 Lander Cuiser, 2 comptes bancaires, a déclaré dimanche devant la presse, le président du Conseil Economique et Social (CES), Messaoud Ould Boulkheir.

Opposant historique, cet homme est le leader de l’Alliance Populaire Progressiste (APP). Il a assumé la charge de président de l’assemblée nationale de 2007 à janvier 2014.

L’ancien président de la chambre basse du parlement mauritanien s’est adressé à la presse juste après avoir effectué sa déclaration de patrimoine devant la Commission Nationale pour la Transparence dans la Gestion des Affaires Publiques, conformément à une loi en vigueur depuis 2007.

Toutefois, même cet exercice apparaît comme une avancée par rapport aux déclarations de patrimoine précédentes des hauts responsables mauritaniens, qui n’ont jamais été rendues publiques, sa grande faille réside encore dans l’omission de donner une évaluation chiffrée des biens globaux du déclarant.

Commentant le geste du président du CES, Lô Gourmo Abdoul, vice président de l’Union des Forces de Progrès, professeur agrégé de droit et avocat, note que Messaoud Ould Boulkheir « a donné des indications publiques sur sa fortune.

Elle est loin d’être colossale au vue des fonctions occupées depuis plusieurs années et au regard de ce qu’on peut considérer comme la norme d’enrichissement bureaucratique faite de prébendes, de dessous de table, de détournement et de prévarication de toutes natures dans le pays.

Ce comportement contraste avec le refus obstiné du président Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat à sa propre succession de se soumettre à la loi (54.207) et de déclarer sa fortune par 2 fois, en début et enfin de mandat ».

Un exercice qui pourrait donner des indications fiables par rapport à la fortune réelle du président de la République et tracer la entre fantasme et réalité.