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06-07-2014

09:40

Stéréotypes et imaginaires sociaux en milieu haalpulaar (4)

Adrar-Info - Classer, stigmatiser et toiser. Stigmatiser, toiser et classer : la jouissance du « moi-nous »

36. Les images dans la société haalpulaar renvoient à des considérations que chaque lignée se fabrique. Les rapports sont imagés. Ils sont symbolisés par des adages, des proverbes et des maximes qui rendent compte de la lecture qu’ont les acteurs sociaux de leurs propres relations quotidiennes.

Le langage imagé est expressif. Il épouse très souvent des formes poétiques et littéraires, mais puise aussi dans la brutalité de l’insolence. La cohabitation entre les différentes catégories sociales n’a pas toujours été facile.

Cela explique, en partie, la fécondité qui caractérise l’imaginaire social de chaque catégorie sociale qui crée un corpus spécifique par lequel il s’observe, négocie et lutte pour sa propre visibilité. Les façons d’observer sont dures, révélatrices et têtues devant les défis du temps. Ils interrogent notre entendement qui, très souvent, rejette du revers de la main les maximes et proverbes dont les charges négatives cachent mal le sens réel.

Voici quelques boutades, maximes et proverbes qui montrent de manière crue que l’usage quotidien du langage peut épouser des formes insultantes, violentes et discriminantes. Cela n’est possible qu’avec la mise en place d’une « organisation particulière du vocabulaire, des conventions verbales marquées au coin de l’extravagance et de la vanité, des figures de l’excès dont la fonction est d’affubler la niaiserie d’un masque de noblesse et de majesté » (Mbembe 2000: 163).

Ma volonté est de pouvoir traduire, en fonction de mes perceptions, les multiples images qui permettent de classer les individus ou les catégories qu’ils forment. 37. Parmi les idées véhiculées qui montrent jusqu’où l’imaginaire social pousse sa façon de décrire les groupes et les attributs qu’il leur assigne, figure cette image grossière et métaphorique qui décrit le pêcheur (cubbalo) : rega, rega buncang gaddal cuballo.

Au-delà de l’aspect insultant, je pense que ce bout de phrase exprime dans son cru ce que la société entend faire du pêcheur. Je m’explique en traduisant littéralement cette boutade insultante. Les deux premiers termes expriment le cheminement de l’excrément (gaddal, le suffixe al détermine quelque chose d’énorme et en pulaar il est associé à la négativité) qui vient obligatoirement d’un niveau supérieur à celui du fleuve donc de la berge abrupte.

L’excrément dévale la pente et son contact avec la surface de l’eau produit cette onomatopée (buncang : tout corps solide et étranger en contact avec l’eau produit le même effet). Elle traduit sa force, sa vitesse mais aussi son énormité. Dans sa dimension démesurée l’excrément permet d’évaluer l’épaisseur du sphincter anal de celui qui l’a produit. La démesure de son anus et l’énormité de son excrément contrastent avec la petitesse de son esprit obtus et expliquent son incapacité d’emmagasiner des connaissances. Dans l’imaginaire de la société, le pêcheur est considéré comme inculte.

38. Cette négativité est traduite dans cette autre maxime haqqile lingu (esprit de poisson) associé au pêcheur. Son esprit est assimilé à celui d’un poisson, qui malgré son aisance dans l’eau, son domaine de prédilection, est très souvent piégé par le filet. Et pourtant, l’ingéniosité technologique du filet (saakit) et du harpon (dengere) est l’œuvre du pêcheur auquel la société trouve des attributs de crustacé.

Mais, au-delà du pêcheur, le qualificatif sert aussi à qualifier tout individu qui manque d’intelligence : haqqilema no haqqile cuballo (litt. esprit obtus comme celui d’un pêcheur). Le pêcheur est très souvent décrit comme grossier et vulgaire. Il se permet toutes les libertés verbales au point que celui qui prononce des insultes est identifié au pêcheur.

Il est aussi craint. Il a la « maîtrise magicienne » de l’eau et des esprits maléfiques qui la peuplent. Il est détenteur d’un savoir (ceffi) qui est en train de disparaître du fait de la conjonction de plusieurs éléments : l’islamisation de la société haalpulaar, la sécheresse qui a fait presque disparaître les poissons du fleuve et l’entrée dans la modernité. Le pekaan en est la forme magique mais aussi poétique de ce savoir.

C’est dans les rangs des pêcheurs qu’on compte de grands chansonniers dont l’un des plus célèbres reste Sammba Joop (spécialiste du leele). Aujourd’hui encore celui qui représente la chanson haalpulaar dans le monde est issu de la catégorie des pêcheurs32. Ces quelques considérations permettent de comprendre comment la société assigne des rôles, détermine des places et les fige dans des images stéréotypées.

39. C’est dans le même ordre d’idée qu’il faut classer deux termes qui rendent compte de l’image associée au cordonnier (sakke) : ngatta bippa (Ngatta est tiré du verbe ngatde : mordre et bippa du verbe bippude : tirer, donc ce bout de phrase signifie littéralement « mord et tire ». Il existe une autre variante de l’expression ngatoowo cawgu qui signifie celui qui mord la peau). Au-delà de l’image qui traduit l’action de coudre se profile la liaison quasi charnelle que le cordonnier entretient avec la peau (cawgu) d’un animal mis à mort et consommé.

Le cordonnier entre en contact direct avec cette peau pourrie, putréfiée et tannée sans se soucier de toutes les impuretés qui caractérisent ces différentes opérations. Et pourtant le marabout33 (toorodo), après avoir rédigé ses amulettes, demande toujours aux bénéficiaires d’aller voir un cordonnier pour envelopper (soomde) le morceau de papier dans une peau. Les versets coraniques et signes cabalistiques qui les accompagnent vont être mis dans un réduit « maléfique » mais porté par un esprit qui ne pense plus à la peau et au cordonnier, mais seulement à la capacité de ces versets de lui apporter bonheur et consolation.

40. Tous les groupes sociaux subissent la société dans son insolence langagière. En effet, les Fulbe jeeri n’échappent pas à cette règle. Une petite chanson en trois vers traduit leur être :

Pullel jeeri baamwaami
Sakki riide, fawi riide
Buna bado bookoyye

(Le petit Peul du diéri derrière le Calotropis procera fait ses besoins avec tout ce que cela sous-entend comme petits bruits et autres.)

41. Cette petite chanson est révélatrice de l’image qu’on se fait du Peul34 dans le milieu haalpulaar. Le diminutif associé ici au peul révèle son manque d’embonpoint. Car le Peul est décrit comme un homme maigre voire filiforme. Malgré sa richesse en troupeau, il mange peu. Cette image du Peul qui « meurt de faim » devant son troupeau est largement répandue.

Il est très difficile de croire qu’elle soit le fait des colons, bien qu’elle soit très fréquente dans la littérature coloniale. Ses déplacements fréquents, du fait des transhumances, influent négativement sur sa structure et sa constitution physique. Le jeeri (terre de culture sous pluies et aire des pâturages), ici, désigne son lieu de résidence par excellence.

Le baamwaami (Calotropis procera) est annonciateur d’une terre aride où prédomine la sécheresse (yooro) et le désert (jeereende) qui lui est associé. Le sarcasme et l’insulte qu’enveloppe cette chansonnette sont aussi les témoins de la disparition d’une civilisation qui se manifeste par la sédentarisation progressive et irréversible de ces populations (Santoir 1994 : 251).

42. Le Peul est défini et se définit lui-même par rapport à son troupeau, et un Peul sans troupeau n’est rien. Elisabeth Boesen soutient que le « Peul se définit par ses bovins. Le troupeau ne représente pas un bien au même titre qu’une maison ou de l’argent, le troupeau c’est le peul lui-même, c’est son repère dans le monde. Les Peuls disent : “Il ne reste rien du paysan quand il meurt s’il était riche. Un Peul ne sera pas oublié après sa mort car son troupeau continue de vivre” […].

L’intensification de l’agriculture est synonyme d’un reniement des principes de leur existence qu’ils croient immuables… » (Boesen 1997 : 46-47). Mais, la scolarisation des Peuls et leur insertion dans le monde urbain35 atteignent le pulaagu dans ce qui semble être son fondement premier, la possession du troupeau. Cela explique cette boutade : toorodo ko pullo basdo (le toorodo est un Peul qui s’est appauvri en perdant son troupeau). Le toorodo est, dans la conscience populaire, un ancien Peul qui, en s’appauvrissant, s’est sédentarisé et s’est adonné à l’agriculture, une activité répugnante pour le Peul.

43. Pullo araani, capaato araani est une autre sentence qui associe deux peuples nomades, les Arabo-Berbères (safalbe, plur. de capaato) et les Peuls. Elle est utilisée quand quelque chose disparaît de la cour familiale. Toute disparition leur est associée.

Ce n’est pas seulement que les deux sont qualifiés de voleurs, mais est surtout mise en avant leur capacité à se volatiliser. Aussitôt vus aussitôt disparus. Le mouvement et la furtivité sont leurs attributs. Ils façonnent leur personnalité. Le propre de l’Arabo-Berbère et du Peul est le déplacement car tous les deux sont éleveurs. D’ailleurs, leurs habitats le traduisent. Ils sont temporaires et amovibles.

44. Aucune catégorie sociale n’échappe aux quolibets, aux insultes et aux différentes métaphores dont l’objectif est d’ériger ce construit social en règle qui statue et fige, non seulement le rang social, mais aussi l’appartenance au monde de la civilité.

45. Le toorodo36 est très souvent qualifié de toorodel heyda yeloo (Quand il a faim, le petit toorodo se transforme en mendiant). Le « el » exprime un dimunitif. Là, il traduit l’état de déchéance sociale associé à une situation d’indigence, de pauvreté et de mendicité qui en résulte.

46. C’est dans cette même perspective qu’il faut comprendre comment le forgeron (baylo) est considéré comme celui qui, dans la société, à cause de son ingéniosité, de son rapport avec le feu et les choses mystiques, est exposé à la vindicte sociale. Dans la conscience imaginaire, le forgeron est qualifié de honga riida, hongita kadi gadde caama37 (au premier coup de marteau, le forgeron lâche un pet, au second des excréments). La forge est un lieu maléfique car c’est le lieu des choses qui se transforment et qui épousent d’autres formes jusque-là inconnues. Elles perdent leur essence.

Le forgeron est celui qui rend le solide liquide et qui lui donne une forme esthétique qui frappe l’imaginaire de la société. Dans baylo, on peut bien tirer le verbe waylude (transformer dans le sens ingénieux du terme). Mais le côté maléfique de la forge est symbolisé par le feu (une pensée à l’enfer promis aux mécréants et ceux qui ont dévié de la voie tracée par l’islam, sirat al moustaghima).

Celui qui est en contact avec la force destructrice du feu ne peut qu’être celui-là même qui a signé un pacte avec les esprits malsains. Le jayngol (feu) est associé à une force destructrice et par conséquent maléfique. Trois verbes alternent pour exprimer la force du feu : summde (brûler), duppude (incendier) et gnamde (manger dans le sens vorace du terme). Tout cela traduit une destruction rapide dont le résultat est la désolation, la lamentation et tout ce que cela comporte comme impuissance. Il est aussi fréquent d’entendre dire : tuuba baylo ene heewi gudde (le pantalon du forgeron est parsemé de trous).

Cet état de fait résulte des étincelles qui jaillissent du foyer qu’il attise avec son soufflet. D’où l’idée de badaade jeeyoowo latti buri badaade baylo (se rapprocher d’un vendeur de parfum est plus bénéfique que de se rapprocher d’un forgeron). Auprès du parfumeur, on profite largement des « effluves exquis » des parfums qu’il vend, mais auprès du forgeron, on est victime des étincelles38 de son foyer. Les forgerons sont qualifiés d’impurs malgré leur rôle dans le rituel de circoncision traditionnelle qui se pratique encore de nos jours malgré l’existence des centres de santé modernes.

47. D’autres maximes et boutades permettent d’apprécier les images associées au forgeron. Il est fréquent d’entendre : jondema wona jonde baylo39. De la négativité de la forge on passe à un qualificatif qui permet de relativiser la position présente d’un individu sur l’échiquier politique, économique, administratif et/ou sportif. Le mbayla (la forge) sert aussi à imager autre chose dans la société. En effet, une femme célibataire devient le lieu de « convergence » des prétendants des plus démunis au plus nantis.

Tout le monde veut lui faire la cour, d’où cette maxime : diwo ko caali mbayla (La divorcée prend l’image d’une forge : lieu de rencontre de toutes les bourses). La répulsion sociale à l’égard du forgeron est très forte même aujourd’hui. Les jeunes scolarisés et même certains intellectuels respectent strictement cette situation. Il y a quelques années, comme le rapporte Yaya Wane, le rigorisme était tel que, dès qu’un forgeron entrait en contact avec un objet, ce dernier lui était cédé ou il fallait le « purifier par l’eau ».

48. Au-delà de ces considérations, il arrive que la société crie au scandale quand un baylo est promu ou accède à un poste politique ou électif40. On leur dénie toute possibilité de sortir de leur forge, d’abandonner leur marteau et leur enclume pour assumer des fonctions autres que celles héritées de leurs ancêtres. Cela est aussi valable pour les autres membres des catégories considérées comme inférieures, mais aussi les membres de familles « nobles » n’ayant pas joué un rôle historique ou tout simplement n’étant pas dépositaires d’un pouvoir politique antérieur.

49. Dans sa méthode de nommer et de désigner, la société haalpulaar regorge d’aspects similaires qui permettent de juger de sa capacité d’adapter son message aux images qu’elle veut montrer en fonction des circonstances du moment. Le symbolisme des images et l’ingéniosité des tournures peuvent porter, très souvent, à équivoque car leurs interprétations peuvent conduire à des contresens.

A suivre…/

Abderrahmane N’Gaïde : Historien, Enseignant-Chercheur

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Remarque : Adrar.info qui a puisé ce texte sur un site « accès libre » demande a son auteur de comprendre notre soucis a vouloir informer et rapprocher aux mieux (et rien que ça) nos lecteurs

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32 En effet, El hadj Baaba Maal avec son orchestre (le dande leniol : la voix du peuple), mondialement connu et reconnu, est le symbole de la culture haalpulaar aujourd’hui. Il y a quelques années, ce chanteur invétéré s’est vu « sermonné » par quelques awlubbe qui lui reprochaient de puiser dans leur répertoire. Ils jugeaient scandaleux qu’il chante (un cuballo) le yelaa à la place de son ami, gawlo, Mansour Seck. Une rumeur insistante soutient qu’il lui a fallu verser de l’argent pour se « racheter ». Cet incident permet de saisir comment, à chaque fois, la société essaie de « remettre » les individus dans le « rang ».

33 Soulignons que tous les toorobbe ne sont pas marabouts et que tous les marabouts ne sont pas toorobbe. Dans les autres catégories sociales, on peut rencontrer des marabouts avérés. Il arrive même qu’ils rivalisent avec les marabouts toorobbe pour la direction des mosquées. Notons aussi que les membres des autres catégories excellent en tant que guérisseurs (moccoobe) et connaisseurs de plantes. Les membres de la société ont recours à leurs services.

Cette thérapie est rythmée d’incantations magiques qui plongent leurs racines dans un panthéon animiste anté-islamique. Il y a plus d’une quinzaine années, dans la ville de Boghé, se posa un problème d’imam pour la Mosquée centrale. Il fallait choisir entre un marabout toorodo et un autre qui, lui, était labbo (boisselier). Les toorobbe étaient formellement opposés au choix d’un boisselier pour les diriger. Sa famille est réputée d’érudition et, quelques-uns de ses membres ont longtemps exercé dans l’enseignement coranique, et leurs maisons étaient des foyers qui rassemblaient plusieurs talibés.

34 Beaucoup se refusent à désigner les Haalpulaar par le terme de toucouleur ou tout simplement de haalpulaar et soutiennent que ceux qu’on appelle « abusivement » par ces deux termes ne sont que des Peuls. J’ai, quant à moi, sans les séparer en deux ethnies différentes, utilisé les termes par lesquels ils se désignent eux-mêmes ou on les désigne.

Ce débat relève plus de l’idéologie que de la science. Il traduit très bien la crise identitaire que traverse la société. Beaucoup d’adages, de proverbes et de stéréotypes permettent d’observer cette tentative de mettre une limite entre les deux groupes. D’ailleurs, les deux communautés entretiennent des relations matrimoniales très limitées. La situation d’ambiguïté ethnique pose un réel problème de classement des uns par rapport aux autres.

Mais, sans me hasarder, notons que l’élément toucouleur (les Haalpulaar) semble, selon plusieurs hypothèses, résulter d’un brassage intense entre d’autres ethnies (serer, wolof et soninke), et l’ethnie peule qui a envahi la vallée du Fleuve Sénégal. Il est probable que la variété des patronymes dans le milieu haalpulaar puisse résulter de cette longue domination peule. En tout état de cause, il existe des différences fondamentales entre eux, mais celles-ci n’entachent en rien cette forme de « standardisation » ethnique qui les caractérise actuellement.

35 Ils alimentent les bandes de mendiants qui sillonnent les artères des villes et qui tendent la main aux passants afin de pouvoir manger. Les Peuls font partie des populations les plus touchées par les sécheresses dans la sous-région ouest-africaine. Ils deviennent aussi des « marabouts », voir note 44.

36 Ils sont souvent des jananke, des brodeurs de poches avec leurs grosses luttes pendantes. Cette activité est presque exclusivement pratiquée par les nobles.

37 L’équivalent de cette boutade existe en milieu arabo-berbère de Mauritanie : lim’alem zikou yit kelem. Je pense que l’image du forgeron est négative dans beaucoup d’autres communautés ouest-africaines comme chez les Wolofs par exemple. Le sociologue sénégalais Abdoulaye Bara Diop (1981 : 48) rapporte ceci : « À propos du forgeron, le plus craint des artisans envers lequel on prend le plus de distance, un informateur nous révèle : “Si on dit que la sueur du forgeron est néfaste, c’est parce qu’il demeure entre deux corps : le fer et le feu.

L’un est dur, l’autre est chaud. Son travail est pénible et la sueur qui en résulte cause peine et malheur à celui qui la touche.” »
Il rapporte une autre sentence expressive : « le forgeron gagne sa vie grâce au feu, puissance destructrice, qui réduit tout en cendre. Lui et sa sueur – produite par la chaleur – sont maléfiques comme le feu dont il vit. »

Il est attesté par des recherches archéologiques, renforcées par des témoignages oraux que l’État, fondé par la dynastie des Jaa Ogo (dans la vallée du Fleuve Sénégal), était dirigé par des forgerons ou plutôt « un groupe » de fondeurs dont l’activité principale était l’exploitation et la fonte du fer. Il couvrait le territoire nord du Sénégal. Pour en savoir plus, lire avec intérêt la thèse de doctorat de Hamady Bocoum (1986). Lire aussi l’article de Brahim Diop (1996-1998 : 45-73, 64-65).

38 Vers 1973, jeune, je fréquentais beaucoup les forges et m’exerçais à la fabrication des pipes à l’image du « petit forgeron » en actionnant les souffleurs.

39 Cela veut dire littéralement que la position présente n’est pas celle d’un forgeron car il est le seul à pouvoir occuper sa place, sa forge, pour l’éternité.



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