Tariouvete - les années Soixante-Dix le Lycée National de Nouakchott abritait ceux qui allaient prendre la releve en Mauritanie. Les meilleurs éléves du pays s'y cotoyaient et on se bousculait pour y aller ou y etre admis.

Les langues arabe, française et anglaise se chevauchaient avec une prédominance du français. La culture et la recherche du savoir animaient alors les pensionnaires du LNN ou Lycée National comme nous l'appellons affectueusement.

A l'époque les éléves etaient motivés tout comme les professeurs. Les professeurs transmettaient le savoir et les valeurs y afférentes aux éléves qui assimilaient. La vie etait reglée et tout tournait autour de l'école. En dehors de l'ecole il y avait les activités culturelles et sportives. L'etablissement offrait un cadre propice pour la pratique des disciplines sportives.

Pour la culture il y avait la biliothéque nationale, le centre culturel français, la Gralicoma, les kiosques et les salles de cinéma.

Pour parfaire notre culture et amékiorer notre langage nous nous sommes mis à la lecture des bandes déssinées, à l'époque on les appelait plutot les aventures. A l'époque nous n'avions pas beaucoup de moyens materiels et les plus nantis étaient ceux qui avaient une bourse recevable une fois tous les trois mois, bourse bien modeste.

Pour palier au manque de moyens on se pretait les aventures. C'est ainsi que Zembla, Akim, Rodéo, Ombrax, Tintin et autres passaient d'une main à l'autre à s'en user. On connaissait la périodicité, les numéros et tout ce qui se rapportait à nos précieuses aventures. A un moment donné on s'est mis à la lecture de roman. Nous avons tous lu le Mandat de Sembe Ousmane, l'enfant noir de Camara Laye et autres oeuvres africaines.

Nos lectures nous ont amené à connaitre les oéuvres de Guy des Cars, Gérard de Villiers, Agatha Christie, maurice Leblanc et meme San Antonio. Ainsi des personnages aussi differents que Mack Bolan l'Executeur, Malko Linge la barbouze hors-pair de la CIA, le commissaire Maigret ou le gentlemen cambrioleur qu'est Arséne lupin n'ont plus de secrest pour nous.


Sidi ould Hamada