Cridem

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16-07-2014

16:14

Social : Nouakchott ou l’indiscipline au volant

L’étranger qui foule le sol de la capitale mauritanienne est frappé par la densité de son trafic routier. Si l’on y retrouve les plus belles voitures de la sous région, l’on remarquera que les conditions de la circulation, la coexistence des différents types d’usagers de la chaussée, mais surtout les mauvaises habitudes de conduite, sont entre autres paramètres qui entravent la sécurité des personnes et des biens sur la route.

On est frappé par l’indiscipline, l’irresponsabilité, l’inconscience, la précipitation de la course contre la montre dans le cas du transport dans la ville, où des chauffards jouent de mauvais tour pour arriver à destination par tous les moyens, et ce même si les règles basiques du code de la route doivent en pâtir. Un code de la route que tout le monde foule du pied même au détriment de vies humaines.

Les télescopages entre véhicules sont récurrents et dans la plupart des cas c’est le comportement du conducteur qui est mis en cause, car nombre de conducteurs ne respectent pas le code de la route ou ils méprisent tout simplement la règle de droit.

La route de la capitale, point de jonction d’une importante partie d’une population véhiculée en grande partie, semble ainsi échapper aux normes et codes en vigueur en matière de transport.

Nouakchott donne l’image d’une véritable jungle de belles voitures où la loi du plus fort et du plus arrogant y règne. Insultes, gestes obscènes, manœuvres en pleine chaussée, bruler un feu rouge… Un non respect ou une indifférence totale du code de la route. Par exemple bon nombre de conducteurs utilisent le téléphone portable sans prendre la précaution de « se ranger » avant de décrocher.

Ce qui constitue un danger pour les autres usagers et s’ils lui font la remarque ils sont immédiatement sommés de se taire par un conducteur coléreux. Corruption et manque d’autorité : Que dire du port de la ceinture de sécurité qui peine à s’encrer dans les habitudes mauritaniennes, c’est à croire que des dispositions n’ont pas été introduites dans le code de la route.

Face aux « viols » délibérés et récurrents des normes élémentaires de bonne conduite, la répression, seule arme efficace, est vidée de sa substance dissuasive du fait de la corruption. Les infractions les plus arrogantes comme la surcharge des passagers qui l’acceptent, se monnayent sur les routes du pays et dans la capitale.

Un fléau devenu endémique tant les mauvaises habitudes sont devenues règles. Que dire des auto-écoles ? La réalité est que beaucoup de conducteurs de nos jours passent le permis sans les fréquenter. On préfère apprendre sur le tas avant de marchander ou de passer directement le permis. Conséquence, ils méconnaissent totalement le code de la route. C’est le pays du tout permis.

ADN


 


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