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18-07-2014

06:00

18 Juillet 1966 & 18 Juillet 2009 : Inauguration de la commission nationale des affaires culturelles & Election présidentielle du général Mohamed Ould Abdel Aziz

Le Calame - Le 18 Juillet 1966, Moktar Ould Daddah en tant que secrétaire général du Parti unique de l’Etat inaugure les travaux de la Commission nationale [i] chargée par le récent congrès tenu à Aioun-el-Atrouss [ii] de proposer les voies et moyens pour appliquer sa résolution sur le bilinguisme qui « plaçant peu à peu sur un pied d’égalité la langue arabe et la langue française, apparaît une option fondamentale ».

Il interroge : « pouvons-nous espérer un harmonieux développement économique et social dans un contexte culturel imprécis, voire ambigu ? La réponse est négative, nous le savons ».

Devant la Commission, Moktar Ould Daddah explique aussi bien les positions acquises par l’arabe depuis des siècles et par le français depuis soixante ans, que la chronologie des atermoiements depuis le congrès fondateur du Parti du Peuple en Décembre 1961 (Le Calame du 26 Décembre 2007), mais il n’anticipe en rien sur les solutions :

« Isolée du monde arabe et du mouvement e renaissance culturelle de ces dernières décennies, par la colonisation d’abord, par les prétentions marocaines ensuite, notre langue et notre culture arabes nationales restent archaïques, inadaptées aux réalités actuelles et notamment aux exigences d’un enseignement moderne.

Mais nous devons précisément tout mettre en œuvre pour que, rénovés, rajeunies par un sang nouveau, la langue et la culture arabes jouent aux côtés de la langue et de la culture françaises, le rôle qu’on attend d’elles. En outre, les modalités d’application du bilinguisme devront être examinées attentivement, en fonction des différences ethniques.

De réelles difficultés ne manqueront pas de surgir. Mais, ces difficultés ont été rencontrées et résolues dans d’autres pays »
. Et d’insister : « certes, vous ne ferez que des propositions qui seront ensuite examinées par le Bureau politique, le Gouvernement et le Parlement. Mais, ai-je besoin de vous dire que les résultats de vos travaux seront déterminants et que la responsabilité de chacun d’entre vous se trouve engagée dans sa totalité, parce que dans cette salle, il n’y a que des citoyens mauritaniens égaux dans leur diversité ».

Les travaux commencent aussitôt [iii], chacune de leurs étapes est publique et débattue en Bureau politique national. Le Président les suit minutieusement [iv] et, ayant reçu le rapport complet le 18 Février 1967, y apporte quelques modifications le 24. Le texte est circulé et très réfléchi avant son adoption en Bureau politique les 16-18 Mai suivants.

Celui-ci rend hommage aux rapporteurs : la Commission s’est acquittée convenablement de sa tâche et les modifications, « on peut le dire, ne concernent pas les solutions préconisées, mais plutôt la formule de présentation du rapport ». Si les principales préconisations sont appliquées dès la rentrée scolaire de 1967-1968, en revanche la création d’un ministère de la Culture se fera attendre, et sur un mode mineur, jusqu’au 5 Juillet 1968 : Maloum Ould Braham est alors nommé ministre de la Jeunesse, des Affaires culturelles et de l’Information.

C’est éphémère et ni le portefeuille ni son titulaire ne sont reconduits le 10 Décembre 1968 quand se remanie de nouveau le gouvernement. Déjà initiateur du mouvement, lors de la distribution des prix du 1965 au lycée de Nouakchott (Le Calame du 6 Juin 2007), Mohameden Ould Babah, devenu un temps président du Conseil supérieur des jeunes dans le Parti tout en demeurant à son poste de proviseur, réintervient pour la réforme et le bilinguisme, le 10 Avril 1968. De son côté, le ministre de l’Education nationale, alors Ely Ould Allaf, précise en Tunisie, du 2 au 6 Mai, les accords de coopération en matière d’enseignement arabe.

C’est ainsi qu’est préparée la loi du 6 Août 1969 réorganisant l’enseignement secondaire et que se présage la réforme de 1973. Inspirée en partie par l’expérience tunisienne. Le 18 Août 1971, apparaissent sous leur forme définitive les deux ministères préconisés depuis 1966 : celui de la Culture et de l’Information, confié à Ahmed Ould Sidi Baba, et celui de l’Enseignement fondamental et des Affaires religieuses que fonde Abdallahi Ould Boye. Deux très grands ministres du « père fondateur ».

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Le 18 Juillet 2009, premier tour d’une élection présidentielle anticipée, selon l’accord paraphé à Dakar par toutes les parties mauritaniennes (Le Calame du 25 Mai 2010 et du 27 Mai 2014). Le scrutin est pluraliste, neuf candidats, dont l’auteur du coup militaire du 6 Août 2008 et trois de ceux qui l’ont approuvé. La journée est calme, la participation est évidente.

L’Agence France presse rapporte : « ce scrutin crucial et relativement ouvert doit mettre un terme à la grave crise consécutive au renversement du premier président démocratiquement élu du pays, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui ne se représente pas ». [v] Ce soir-là du samedi 18 [vi], un second tour parait probable à la plupart des observateurs.

Ahmed Ould Daddah répondait même dans l’après-midi au candidat putschiste qui, en quittant le bureau de vote, s’était déclaré sûr d’être élu dès le premier tour [vii]: « Si quelqu’un pourrait prétendre être élu au premier tour, ce serait bien moi, mais je me refuse de le dire. Je laisse le dernier mot au peuple, j’attends les résultats avec confiance. Aziz sait bien qu’il ne sera pas élu, peut-être fera-t-il un nouveau coup d’Etat ? ». Celui-ci disparaît d’ailleurs au début de la soirée [viii].

Contrairement aux deux tours du scrutin de Mars 2007, aucun observateur européen n’est présent. Officiellement pour des raisons de calendrier d’autant que, depuis trois mois, l’Union européenne a suspendu pour deux ans sa coopération avec la République Islamique de Mauritanie. Mais l’Union africaine, l’Organisation internationale de la francophonie et la Ligue arabe ont ensemble trois cent vingt personnes sur place.

Dès le début de la soirée, c’est une étonnante certitude : non seulement le putschiste du 6 Août 2008 va être élu, mais il l’est dès le premier tour, si l’on extrapole les 2% déjà dépouillés [ix]. Le président de la Commission électorale nationale indépendante, entièrement renouvelée le 1er Juillet [x], se place en retrait dès ce soir-là mais dans la discrétion, au vu de ce qu’il constate.

Ce qui n’empêche pas son institution, sous la signature de son seul secrétaire général, dès quatre heures du matin, le 19 [xi], d’annoncer au vu d’un dépouillement de 33% des suffrages exprimés que le général Mohamed Ould Abdel Aziz recueillerait 52,2% des suffrages exprimés. Un anonyme du ministère de l’Intérieur confirme. La participation est de 61,1 % des inscrits. Dans la journée de ce dimanche 19, le général voit son score évoluer entre 52 et 53%.

Ce résultat dès le premier tour surprend, ainsi que les scores obtenus. Ely Ould Mohamed Vall était donné comme le compétiteur le plus sérieux ; il n’obtient que 3,92% des voix devancé par Jemil Ould Mansour gratifié de 4,74%. Messaoud Ould Boulkheir est en seconde position : 16,83% des voix, l’ancien président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a publié qu’il le soutient. Ahmed Ould Daddah n’est que troisième avec 13,89%.

Dès le soir, en conférence de presse [xii], le vainqueur a beau jeu : « je me considère comme président de l’ensemble des Mauritaniens. Cette victoire n’est pas seulement la mienne, elle est également celle de tout le peuple mauritanien… J’ai toujours considéré que nous avons un pays riche et mal géré.

Notre combat ira alors contre la mauvaise gestion, la gabegie ».
Et – fort de l’arrestation, juste la veille du scrutin des deux assassins présumés de l’humanitaire américain Christopher Leggett [xiii] – le général Mohamed Ould Abdel Aziz s’engage à « combattre le terrorisme sous toutes ses formes… Nous allons le combattre sur le plan sécuritaire en renforçant les moyens de l’armée.

Nous allons le combattre à sa source, il prend ses sources dans la pauvreté et la misère, le sous-développement ».
C’est évidemment l’argumentaire que souhaite l’étranger, pour confirmer une légitimation qu’il attend [xiv]. Quant à la régularité du scrutin, son cousin et prédécesseur en présidence de junte, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, avait assuré, pendant les opérations de vote, qu’ « il y a eu achats de consciences, de carte d’électeurs et d’autres documents de vote. Des villages entiers ont été ciblés par la pression de l’argent pour les amener à voter pour tel ou tel candidat. Ceci est très grave » [xv]. Réponse du général à tout détracteur : « En tout cas, notre camp n’a pas fraudé. Il ne suffit pas de dire qu’il y a eu fraude, il faut apporter des preuves ».

Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, de grande carrière administrative [xvi], désigné par l’opposition dans le gouvernement d’union nationale, pour y représenter le F.N.D.D. et sa composante initiale, l’A.D.I.L. organisation de la majorité parlementaire de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi à l’automne de 2007 – Mohamed Ould R‘Zeizim, vient alors de donner à l’Agence France presse, les résultats provisoires et les commente : « Les élections se sont déroulées dans de très bonnes conditions.

Je félicite les électeurs mauritaniens pour leur esprit de responsabilité et leur civisme. Et j‘affirme ici que je n‘ai reçu aucune réclamation ou recours mettant en cause la sincérité du vote en dépit d‘informations qui nous sont parvenues sur la publication par quatre candidats (de l‘opposition) d‘un communiqué contestant les résultats du vote… Ces résultats sont provisoires et seront transmis au Conseil constitutionnel pour les valider après d’éventuels recours ».


A l’étonnement général, le ministre ne peut plus clairement désavouer les déclarations des quatre principaux candidats d’opposition à la légitimation du putschiste. Messaoud Ould Boulkheir, président de l’Assemblée nationale, a au contraire, dans la matinée, demandé aux « autorités compétentes », Conseil constitutionnel et ministère de l’Intérieur… de ne pas « accepter la validation » des résultats et au peuple mauritanien de « se mobiliser pour mettre en échec de coup d’Etat électoral » : « manipulation du fichier électoral… corruption généralisée » [xvii] .

En réalité, le ministre, dès sa prise de fonctions, s’était gardé de contester le matériel électoral et plus encore de n’opérer aucun mouvement de personnel dans l’administration territoriale.

Mohamed Ould Mouloud, président de l’U.F.P. – porte-parole du F.N.D.D. dont il avait dirigé la délégation aux négociations de Daker et qui ne s’est pas présenté – assure, le surlendemain du scrutin, le 20 au matin, qu’ « une commission se met au travail pour permettre le dépôt d’un recours devant le Conseil constitutionnel au plus tard demain mardi 19 heures… Cette opération de vérification permettra sans doute d’avancer des preuves tangibles sur cette fraude massive. Si nos investigations permettent de conclure à une vaste manipulation des résultats, nous allons agir en conséquence.

Dans le cas contraire, s’il n’y a pas de fraude, nous allons reconnaître les résultats. ».
A priori, pourtant « le vote a été manipulé aussi bien en amont qu’en aval. Il a été manipulé en amont, par la violation de l’accord de Dakar, la neutralité de l’armée n’a pas été observée, les moyens de l’Etat ont été utilisés par le candidat Ould Abdel Aziz » et de mentionner « l’utilisation des avions de l’armée et la distribution de vivres aux populations en pleine campagne par les institutions étatiques » [xviii].

Cependant, la « Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme » (R.A.D.D.H.O.) qui compte une trentaine d’observateurs « sur le terrain », juge que « globalement le scrutin s’est déroulé de façon libre, démocratique et transparente en dépit des faiblesses notées au cours de la surveillance du scrutin… la présence impressionnante des forces de l’ordre, à l’intérieur et à l’extérieur des centres de vote, pour assurer la sécurité… la propagande électorale dans les centres de vote et les alentours ».

L’ensemble des six missions [xix] d’observation internationale concluent donc le soir du 20 au « déroulement satisfaisant des opérations de vote … un bon fonctionnement des bureaux de vote… une maîtrise correcte des procédures… la transparence et la rigueur des opérations de dépouillement », tout cela malgré « la présence parfois envahissante des forces de l’ordre et la présence de militants de certains candidats » [xx].

Ce qui fait affirmer à Paris que « selon les premières informations fournies par les nombreux observateurs présents… il n’y a pas eu d’anomalies majeures constatées » [xxi]. Mais pour la Commission européenne, s’il est positif que le scrutin ait eu lieu et dans le calme, il serait prématuré de se prononcer sur les résultats : « la Commission appelle à ce que toute contestation éventuelle des résultats s’effectue dans le cadre institutionnel prévu et appelle toutes les parties au calme et à éviter toute démonstration violente » [xxii].

Seule, l’Organisation internationale de la francophonie souligne que l’élection « ne peut pas être une fin en soi, elle doit ouvrir la voie à une vie politique apaisée et durable, privilégiant l’ouverture et le dialogue entre toutes les forces politiques du pays »

C’est dans ce contexte que Tawassoul, le parti islamiste que Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avait reconnu contrairement à la position arrêtée [xxiii] par le colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, et continuée par le colonel Ely Ould Mohamed Vall, se démarque à l’improviste du F.N.D.D. en train d’étudier la possibilité d’une contestation.

Jemil Ould Mansour, son président et candidat, n’a obtenu que 4,76% des voix, selon les chiffres provisoires, mais il « déclare son acceptation des résultats des élections tout en espérant que ce sera le début d’une nouvelle période de stabilité politique dans le pays ». Il invite donc « tous les partenaires et acteurs politiques, vainqueur ou non, à traiter cette nouvelle situation dans un esprit d’ouverture et de consensus, car le pays ne pourrait pas supporter de nouvelles tensions et instabilités » [xxiv]. Les islamistes rejoignent donc Ibrahima Sarr (4,59% des voix), Kane Hamidou Baba, dissident R.F.D. et le commandant Saleh Ould Hannena.

Dès lors, les partenaires étrangers de la Mauritanie, quoique « dans l’attente des résultats définitifs » se félicitent de ce qu’est ainsi consolidé « le processus de transition vers la démocratie dans le pays ». L’Espagne, le mardi 21 au matin… mais en fin d’après-midi, la C.E.NI. reçoit les plaintes des quatre opposants [xxv] restant : comme les résultats ont été publiés officiellement dès le soir du dimanche 19 par le ministère de l’Intérieur, seul le Conseil constitutionnel est compétent. Un des points précis porte sur une substitution des bulletins de vote achetés en Grande-Bretagne par d’autres, traités chimiquement et pouvant se modifier spontanément : l’Iran en serait le fournisseur réel.

Les quatre contestataires demandent aussi un recomptage des voix, ce qui incombe au ministère de l’Intérieur. Enfin et surtout, ils affirment que le nombre d’observateurs était insuffisant et que ceux-ci « n’ont pas une connaissance suffisante ni du paysage politique ni des usages et coutumes du pays. Lesdits observateurs ne peuvent donc exprimer, dans ces conditions, qu’un point de vue superficiel et forcément subjectif, sur lequel il serait tout à fait aléatoire de fonder un jugement solide » [xxvi] L’Union européenne, que préside la Suède pour le semestre qui vient de commencer, déclare attendre « la certification finale par la Cour constitutionnelle avant d’évaluer le résultat des élections » [xxvii]

La C.E.N.I. publie alors – le jeudi 23 en début d’après-midi – que « les opérations relatives au fichier électoral, à la campagne électorale et au scrutin proprement dit se sont déroulées dans des conditions normales et transparentes (quoiqu’elle) regrette néanmoins quelques imperfections qui ont été signalées par-ci par là sans pour autant avoir une influence quelconque sur les résultats obtenus » [xxviii] .

C’est à ce moment-là que Sid’Ahmed Ould Deye, président de cette Commission nationale électorale indépendante, rend publique sa démission, en raison de son « doute » sur la « fiabilité » du scrutin [xxix] : « les élections présidentielles se sont déroulées normalement, dans les formes (mais) les plaintes que j’ai reçues ainsi que les contenus des recours adressés au Conseil constitutionnel ont semé le doute dans mon esprit sur la fiabilité de ces élections quant au fond.

C’est pour cela et pour ne pas être en contradiction avec ma conscience que j’ai décidé de présenter ma démission de la présidence de la CENI, à compter de ce jour »
. Il a vérifié les procès-verbaux, mais le secrétaire général de la Commission, qui sera un peu plus tard… Directeur général du Budget, a usurpé sa signature. La déclaration de la C.E.N.I. n’est pas avalisée par son président ! La régularité du scrutin est donc clairement contestée par le président-même de la Commission électorale nationale indépendante et c’est le fonctionnement interne de celle-ci qui constitue le vice le plus énorme de la procédure.

Sid’Ahmed Ould Deye, unanimement respecté quant à lui pour sa grande culture et sa loyauté, était ministre du président Moktar Ould Daddah au moment du putsch qui fonda, le 10 Juillet 1978, une seconde fois le pays, mais à faux : sur la prétention des forces armées à détenir en dernier ressort la souveraineté nationale et à constituer le recours suprême (Le Calame du 19 Août 2008 . analyse des chartes militaires depuis trente ans). Ministre de la Culture et de l’Information depuis le 26 Janvier 1978, il présidait alors une commission sur la question redoutable de décider si la transcription des langues vernaculaires, appelées à une consécration nationale, se ferait en alphabet arabe ou en alphabet latin.

Le ministre de l’Intérieur, en pleine connaissance de cause, ne sursoit pourtant pas à ses proclamations de résultats et, présidé par Abdellahi Ely Ould Salem, le Conseil constitutionnel, dans la foulée, confirme, quelques heures après la conférence de presse du contestataire le plus officiel possible, la victoire du général Mohamed Ould Abdel Aziz.

Celui-ci a réuni sur son nom 52,47% des suffrages exprimés [xxx]. La haute juridiction, qui se fait un « devoir de protéger la volonté des électeurs », a rejeté le recours du colonel Ely Ould Mohamed Vall pour la forme et ceux présentés par Messaoud Ould Boulkheir et Ahmed Ould Daddah sur le fond : « aucun grief sérieux de nature à justifier l’annulation du vote n’a été soulevé par les plaignants ». Elle a en fait suivi Mohamed Ould R‘Zeizim l’assurant que ces recours ne contenaient que des « idées générales se basant sur aucune preuve matérielle ».

C’est en vain qu’Ahmed Ould Daddah, saluant la « démission courageuse » de Sid’Ahmed Ould Deye, appellera « le peuple mauritanien à rejeter ce nouveau coup d’Etat… à engager toutes les formes de lutte démocratique pour défendre leur droit de choisir librement leurs gouvernants, leur liberté, leur dignité, la paix civile et la stabilité du pays » [xxxi]. Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, quant à lui, choisit pour date d’inauguration de son mandat populaire, la veille juste de l’anniversaire du putsch : ce sera le 5 Août 2009.

Raisons de la débâcle des opposants à la perpétuation des militaires au pouvoir ? Principalement, leur cécité, tant à Dakar qu’en campagne. Les deux « pôles » de l‘opposition d’alors (le F.N.D.D. dont est membre le ministre de l’Intérieur et le R.F.D.) ont construit leur stratégie autour de deux éléments : un deuxième tour « inéluctable » et le « dialogue inclusif » institué par l‘accord de Dakar. Ils n‘ont été que peu combatifs sur les conditions de déroulement du scrutin, puisqu’ils sont sûrs, chacun, d’un bon classement.

Plutôt que de prévoir une tactique de riposte, ils ont peaufiné leur alliance pour le second tour et même la composition du gouvernement d’union que formera l’un des leurs, après son élection. A la décharge de Mohamed Ould R‘Zeizim, qui n’a pas plus de visibilité que quiconque sur la suite, son propre parti : l’A.D.I.L. avalise son attitude de caution du pouvoir en cours de légitimation. Dans les mois qui suivent, l’ancien ministre de l’Intérieur, qui sera vite nommé ambassadeur à Addis-Abeba, et le parti de l’ancien président de la République, rejoignent le nouveau…

Ould Kaïge

[i] - le même jour, est inaugurée la Commission nationale des affaires économiques et c’est sur ce modèle que fonctionnera un an plus tard – à partir du 12 Juillet 1968 – une Commission des affaires religieuses, traitant de l’épuration de l’Islam, du rapprochement des jeunes et des anciens et de la responsabilité religieuse du Gouvernement par une direction des affaires religieuses.

Le 7 Février 1969, cette Commission des affaires religieuses proposera l’institution d’une direction administrative à la présidence de la République, et d’un conseil national des affaires religieuses, mais « ne se dissimule point les difficultés et les incompréhensions que ne manquera pas de rencontrer cette initiative du Parti et du Gouvernement »

[ii] - son rapport moral ne dissimulait pas que « des problèmes pourront se poser et se poseront à l’occasion de la mise en application de ce bilinguisme, problème sur lesquels instances du Parti et de l’Etat devront se pencher avec objectivité et souci d’efficacité. En effet, des difficultés pourraient naître, parce qu’au départ il y a des arabophones et des non arabophones, et que ceux-là seraient favorisés par rapport à ceux-ci dans l’étude de la langue arabe.

Mais il convient, pour tempérer ce principe, de rappeler l’expérience quotidienne faite sur les bancs des écoles entre de jeunes français et de jeunes mauritaniens. L’avantage ne revient pas toujours aux premiers qui, pourtant, parlent le français depuis leur naissance. Et puis, il y a une vérité que je me dois de souligner ici : les populations noires de Mauritanie ne sont pas hostiles à l’étude de la langue arabe qui reste, pour la grande majorité d’entre elles, outre la langue du Coran, leur langue de culture.

Un exemple parmi tant d’autres : un petit village du Fleuve n’a-t-il pas récemment refusé l’ouverture de l‘école parce que le maître ‘arabe n’était pas arrivé ? En réalité, le bilinguisme a pour seul but de mettre à la disposition des Mauritaniens une double culture, l’une nationale, l’autre pratique. Tout doit donc être mis en œuvre pour uniformiser la formation des Cadres nationaux dans les secteurs public et privé.

Convenons d’ailleurs que l’hostilité à l’égard de la langue arabe ne concerne que certains cadres francophones, leurs préoccupations restant, dans le présent, essentiellement économiques comme le sont celles des cadres arabisants qui réclament une arabisation rapide qui ferait de la langue arabe la seule langue de travail. Est-il besoin de préciser que tout sera mis en oeuvre pour que personne ne soit lésé et que des mesures transitoires feront prises.

Une Commission devra en conséquence être désignée par le Congrès, commission qui étudiera le problème culturel avec objectivité, dans une optique nationale, dépouillée de toute passion particulariste et dans le seul but de trouver la solution juste et équitable. Elle devra déposer son rapport dans un délai de six mois.

Cette même Commission examinerait également les réformes de structures et de contenu de notre enseignement dans son ensemble. Ainsi, dans le cadre d’un Etat unitaire et d’une Nation forte et unie, le problème, vidé de son contenu passionnel, pour ne se ramener qu’à ses dimensions culturelles, trouvera des solutions plus aisées qui ne lèseront personne et, jamais, ne risqueront de mettre en cause l’unité nationale »


[iii] - la Commission désigne une sous-commission de documentation : Seck Name N’Diack, Mohameden Babah, Baro Ali, Mohamed El Moktar Ould Bah, Ahmed Ben Amar, Abdallahi Ould Mouloud Ould Daddah, Abdoulaye Baro.

[iv] - Moktar Ould Daddah, La Mauritanie contre vents et marées (Karthala . Octobre 2003 . 669 pages) pp. 377 à 379 - Cette sous-commission était chargée de faire le point de la situation actuelle et de dégager les perspectives d’avenir ; elle devait aussi réunir la documentation sur les systèmes adoptés par les pays de situation analogue à la nôtre ...

Le 15 Septembre 1966, cette sous-commission remit son rapport à la Commission nationale des Affaires Culturelles, laquelle décida d’en confier l’étude approfondie à une nouvelle sous-commission technique formée de Babacar Fall, Mohamedhen Ould Babbah, Elimane Kane, Bâ Alassane, Mohamdel Moktar Ould Bah, Sidi Mohamed dit Deyine, Abdoulaye Baro et Salem Fall.

Le 18 Février 1967, le Ministre de l’Education Nationale : Ely Ould Allaf, me remit le rapport définitif de la Commission nationale des Affaires Culturelles dont il était le président. Les principales suggestions de ce rapport insistaient sur la recherche de l’efficacité et de la justice dans l’enseignement ; sur la recherche également d’une repersonnalisation dépouillée de tout chauvinisme et de toute xénophobie ; enfin sur la recherche inlassable du renforcement et de la consolidation de l’unité nationale. Le rapport conseillait de ne pas couper l’enfant de son milieu. Enfin, il proposait le bilinguisme franco-arabe.

Dans sa réunion des 16 - 18 Mai, le B.P.N. adopta, avec quelques modifications, le rapport de la Commission nationale des Affaires Culturelles. A ce sujet, il décida que la réforme préconisée entrera en vigueur dès la rentrée scolaire d’Octobre 1967 ; il institua d’une commission des programmes et des manuels ; il se prononça pour la création d’un département de la Culture et pour la publication dans les deux langues de tous les textes officiels. Dans le même ordre d’idées, le B.P.N. recommanda au Gouvernement de suivre attentivement la question de l’officialisation de la langue arabe en vue d’une application concrète, fondée sur des réalités objectives.

Ce furent les suggestions de ce rapport, complétées et enrichies par le B.P.N. qui inspirèrent, jusqu’en Juillet 1978, notre politique éducationnelle et culturelle. En particulier, elles servirent de fondement aux deux réformes essentielles intervenues en 1967 et 1973, réformes complémentaires dont le but final était de réaliser en Mauritanie une repersonnalisation culturelle.

Notre système éducatif devait nous permettre de “jeter les bases de nouvelles valeurs nationales qui, tout en s’inspirant de notre patrimoine historique, spirituel et culturel, nous projetterons dans un avenir où la spiritualité islamique de notre peuple devra s’harmoniser avec la technique moderne apportée du monde développé sans laquelle nous ne pouvons espérer survivre ...”. En un mot, concilier l’enracinement et l’ouverture.

Dans ses grandes lignes, la réforme préconisait,

« pour l’enseignement primaire :

- la création, dès la 1ère année, d’un cours d’initiation arabe, ce qui porte la durée de la scolarité primaire de 6 à 7 ans ; le cours d’initiation arabe est destiné, d’une part, à faire acquérir, très tôt, aux enfants le phonétisme de la langue arabe et, d’autre part, à leur donner, en même temps que les éléments de lecture et d’écriture, une éducation religieuse sans laquelle le déracinement social, reste à craindre.

- la création des centres d’études rurales où seront orientés tous les élèves qui, au terme du cours élémentaire 2ème année, n’auraient pas, à la faveur de tests judicieusement faits, les aptitudes nécessaires pour tirer le meilleur profit d’un enseignement secondaire moderne et qui risqueraient de devenir de véritables chômeurs.

Les élèves qui, dans ces centres d’études rurales, devaient recevoir un enseignement axé essentiellement sur les activités économiques de leur région prendront goût au travail manuel et au travail coopératif. Quant à leur formation, elle pourra se compléter dans les écoles nationales professionnelles. Pour ce qui est de l’ancien cours d’initiation français, il est maintenu et l’enseignement de l’arabe y est seulement destiné à préserver les connaissances acquises au cours d’initiation arabe.

L’institution et l’unification, dans un avenir prévisible, de diplômes franco-arabes devaient achever de traduire dans les faits, l’option du bilinguisme.

2° Pour l’enseignement secondaire qui n’est au fond qu’une conséquence logique de la réforme du primaire, la réforme complète ne pouvait intervenir immédiatement. Néanmoins, en attendant que cette réforme pût être instituée en toute connaissance de cause, des aménagements ont été opérés dans le programme du 1er cycle avec le renforcement de l’horaire attribué à l’arabe et la modification des programmes d’histoire et de géographie. »


Je précise que, malgré son originalité et son très grand intérêt, le volet de la réforme concernant les centres d’études rurales n’a, malheureusement pas pu être appliqué faute de moyens humains, financiers et techniques.

[v] - Agence France presse, 18 juillet 2009 – 21 heures 42

[vi] - ibid. 18 Juillet 2009 – 21 heures 42

[vii] - « Je suis sûr, nous passerons au premier tour. Ce sera la victoire de toute la Mauritanie, du peuple mauritanien. Ce sera la victoire du changement pour une Mauritanie prospère, digne de son indépendance »

[viii] - Taqadoumy : Aziz officiellement gardé par le Basep 19-07-2009

Hier peu après 22h TU, le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz est arrivé dans son quartier général pour féliciter l‘équipe de campagne, sous les applaudissements de l‘assistance. A 22h30 très précisément, un détachement du Bataillon de la sécurité présidentielle (Basep) est venu le récupérer avant de l‘amener vers une destination inconnue. L‘on se souvient que le président élu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi a été, lui aussi, amené par le Basep vers un lieu tenu secret, dans la nuit qui a suivi le scrutin présidentiel de 2007.

-- commentaires des lecteurs

1. 19-07-2009 10:24 - Quelle belle victoire au premier tour du travail talentueux et stratégique qu‘à mené AZIZ et son équipe . Que les perdants acceptent la règle du jeu démocratique . Ecrit par Black (Visiteur)

2. 19-07-2009 10:37 - le même scenario - Ecrit par xx (Visiteur)

3. 19-07-2009 11:09 - il est très normal qu un président fraîchement élu au suffrage universel soit mis dans des conditions de sécurité afin d éviter toute tentatives d assassinat par les candidats perdants. n oubliez pas que parmi les grands perdants de ce scrutin il y a Ely Ould Mohamed Vall qui était chef de toutes les polices pendant plus de 20 ans. Ecrit par Mohamed (Visiteur)

4. 19-07-2009 11:25 - toute mes félicitations générale vous avez attendu une victoire extraordinaire et ne vous enquêter pas de ses imbéciles qui sont jaloux de vous .vous etes le ^président de la république islamique de la Mauritanie et toute nos félicitation pour une nouvelle Mauritanie Ecrit par sdc (Visiteur)

5. 19-07-2009 11:40 -

Il était à l‘immeuble Khaïma, 3 ème étage. L‘immeuble était bondé. On y rentrait sans difficulté. Ecrit par Destination (Visiteur)

6. 19-07-2009 11:47

Si Aziz gagne au premier tour, nous descendrons dans les rues et imposerons la volonte populaire. il est inacceptable et inconcevable que cela ce realise... des voleurs, des menteurs et des hyppocrites ne peuvent pas diriger le pays! rendez-vous bientôt sur la route du palais..! écrit par vision (visiteur)

7. 19-07-2009 11:49 - sincèrement, vous êtes la boutique de l‘ intoxication,vous mentez, vous avez de l‘ imagination mais le peuple vous a laissé, Aziz a gagné.Ecrit par mauritanenouvelle (Visiteur)

8. 19-07-2009 11:49 - On se rappelle que Sghair Ould M‘bareck s‘est désisté en faveur Aziz! Comment se fait-il dans les résultats qu‘on publie ,on voit systématiquement le score du candidat sghair alors qu‘il avait retiré sa candidature en faveur de Aziz? Le mystère règne sur cette affaire mais nous savons que Aziz a eu recours à la technique de son maître incontesté Ould Taya en fabricant les résultats d‘avance. Quant à Sarr et Kane , ils ont vu leurs électorats se fondre dans la nature même dans le fouta. J‘espère qu‘ils ne vont pas reconnaître cette mascarade à ciel ouvert.

C‘est scandaleux de la part de Aziz et ses complices. - Ps: Si jamais les résultats se confirment , les sympathisants de l‘ajd/mr me doivent des excuses en public. Je ne me réjouis absolument pas mais c‘est l‘objectivité qui prend dessus.Je ne critiquais pas notre aîné Sarr mais j‘attirais son attention sur les dérives et l‘effondrement de son électorat potentiel. Voici les résultats que je craignais même si soi dit on qu‘ils sont partiels, aux partisans de l‘ajd/mr d‘en prendre compte ou pas.

Diko Hanoune La lutte continue Ecrit par Diko Hanoune

9. 19-07-2009 12:20 - n a déplace les journalises de mauvaise ocures Ecrit par Diaraf (Visiteur)

10. 19-07-2009 12:30 - it‘s is just a lot of bouleshitt!!! Ecrit par chimére (Visiteur)

11. 19-07-2009 12:43 - que Dieu tout puissant protege la Mauritanie et vive le président  Habib Nadif. Ecrit par que Dieu protege la Mauritanie (Visiteur)

12. 19-07-2009 13:03 - Moktar Ould Daddah avait été amené - lui - au camp du Génie. Quelle tristesse !

J‘ai surtout la conviction que la troupe est ou bien hostile ou indifférente à cette prétention de quelques officiers à régir le pays, et que ceux-ci s‘appuient sur les autres officiers et leur silence en leur faisant le chantage à la solidarité corporative.

Solutions - le service militaire obligatoire garçons et filles pour noyer et surveiller la hiérarchie dans cette masse qu‘on ne pourra pas embrigader - et bien entendu réorganisation de l‘armée, plus de bataillon d‘élite et en revanche vraiment la police du désert, du fleuve et des frontières b.fdef@wanadoo.fr Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

[ix] - Taqadoumy - Aziz en tête au bout de 28.290 bulletins dépouillés - 18-07-2009

Il est 23h à Nouakchott. Le ministère de l‘intérieur a déjà procédé au dépouillement de 28.290 bulletins soit 2% du total des inscrits. Taqadoumy publie le classement provisoire ainsi que les voix obtenues par chaque candidat : Mohamed Ould Abdel Aziz 14.822 (52.3%)

Messaoud Ould Boulkheïr 5.636 (19.9%)
Ahmed Ould Daddah 2.741 (9.6%)
Ibrahima Mocktar Sarr 1.479 (5,2%)
Jemil Ould Mansour 1.420 (5%)
Ely Ould Mohamed Vall 1.025 (3,6%)
Hamidou Baba Kane 467 (1,6%)
Hamada Ould Meïmou 323 (1,1%)
Saleh Ould Hanenna 319 (1,1%)
Sghaïr Ould M‘Bareck 58 (0,2%).
[x] - Président : Sid’Ahmed Ould Deye ;
1er vice-président : Hamdi Ould Mahjoub ;

2ème vice-président : Mohamed Salem Ould Bouhoubeïni ;

Membres pro-junte :
Ahmed Deye Ould Mohamed El Moktar ;
Ahmed Ould Neïni ;
Ely Ould Bouboutt ;
Oum Elkhaïri Kane ;
Membres du RFD :
Hamoud Ould Bouh ;
Mohamed Abdellahi Ould Haïbelti ;
Brahim Ould Bilal ;
Sidi Mohamed Ould Yessa ;
Membres du FNDD :
Mamadou Alassane Bâ ;
Ethmane Ould Bidiel ;
Sidi Mohamed Ould Mohamed Bellil.

[xi] -. Agence France presse, 19 Juillet 2009 – 07 heures 04, 09 heures 32, 09 heures 49

[xii] - ibid, 19 Juillet 2009 – 23 heures 22

[xiii] - assassinat perpétré le 23 Juin précédent, à Nouakchott, et revendiqué par Aqmi - Agence France presse, 19 Juillet 2009 – 23 heures 12

[xiv] - trois jours après le scrutin, nouvelles arrestations pour l’attaque du 12 Septembre 2008 contre une patrouille de l’armée mauritanienne - Agence France presse, 21 Juillet 2009 – 20 heurs 31

[xv] - id°, 18 Juillet 2009 – 21 heures 42

[xvi] - né en 1957 à Aïoun El Atrouss, il intègre en 1978-1980, après toutes ses études primaires et secondaires faites sur place, l’ENA de Nouakchott, puis complète en 1984-1986, à l’ENA de Tunis. Il est ensuite (Juin 1988 - Nov 1988) adjoint au gouverneur du Trarza, puis (1988.1990) hakem de Bababé, (1990.1991) hakem d’Aleg, (1991. 1993) hakem de Kaédi, (1993.1994) hakem de Teyaret.

Dix ans gouverneur à Nouakchott (1994.1997), puis de l’Adrar (1997.1998) et enfin à Nouadhibou (1998.2003), puis un temps directeur général de la Société mauritanienne de commercialisation de la pêch : c’est un « produit civil du système militaire ». Il aurait proposé au président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, décidé à remplacer Mohamed Ould Abdel Aziz pour le commandement du BASEP, son propre cousin : le colonel Mesgharou, et ce dernier aurait alors averti le putschiste qui passa à l’acte. Il a été membre du comité de campagne de Mohamed Ould Abdel Aziz en 2014

[xvii] - Agence France presse, 19 Juillet 2009 – 21 heures 54
[xviii] - id°., 20 Juillet 2009 – 16 heures 30
[xix] - id°, 20 Juillet 2009 – 20 heures 01 – ce sont celles envoyées par l’Union africaine, l’Organisation internationale de la francophonie (O.I.F.), la Ligue arabe, l’Organisation de la conférence islamique (O.C.I.), l’Union du Maghreb arabe (U.M.A.) et la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad)de

[xx] - id°, 20 Juillet 2009 – 19 heures 43
[xxi] - ibidem
[xxii] - id°, 20 Juillet 2009 – 17 heures 53
[xxiii] - id°, 21 Juillet 2009 – 20 heures 15
[xxiv] - id°, 20 Juillet 2008 - 18 heures 08
[xxv] - id°, 21 Juillet 2009 – 17 heures 56
[xxvi] - id°, 23 Juillet 2009 -14 heures 44
[xxvii] - id°, 23 Juillet 2009 – 16 heures 30
[xxviii] - id°, 23 Juillet 2009 – 14 heures 23

Il s’agit de « diverses informations concernant l’ouverture, après dépouillement, de quelques urnes à Djiguenni (sud-ouest) par des gendarmes », de « la détention par des groupes de quelques bulletins de vote scannés aux alentours des bureaux de vote de façon suspecte », de « problèmes liés aux inscriptions issues de la dernière révision des listes électorales qui auraient empêché certains citoyens d’accomplir leur devoir de vote »

[xxix] - id°, 23 Juillet 2009 – 17 heures 47 & 17 heures 54
[xxx] - id°. 23 Juillet 2009 – 20 heures 58 & 21 heures 18
[xxxi] - id°, 24 Juillet 2009 – 12 heures 41



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