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21-07-2014

07:29

Economie. Taxe sur les produits de pêche : Le ministre des pêches hausse le ton pour le thon

Les sociétés de pêche du thon se savent plus où amarrer face au Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime qui vient de faire monter les enchères (à quelques jours d’un remaniement ministériel ?) pour l’autorisation de la pêche dans les eaux sous juridiction mauritanienne.

Dans un environnement concurrentiel du secteur, c’est un ministère aux dents longues qui vient de multiplier par trois ses tarifs sur l’une de ses spéculations halieutiques fort prisée, le thon qui passe de 5.000 dollars à 15.000.

En effet, cette mesure qui est tombée comme un couperet sur les armateurs stipule qu’il est convenu sur le document de Convention de pêche au thon, signé entre le Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime d’une part et les armateurs d’autre part dans l’article 2 de la convention que la société « s’engage à verser au Trésor Public mauritanien une redevance indivisible de 15.000 dollars par mois et part navire ».

La redevance qui était de 5.000 dollars s’est vue subitement multiplier par trois. A quelle fin ? Allez savoir, c’est certainement pour renflouer les caisses de l’Etat après une campagne présidentielle ou il n’a pas lésiné sur les moyens pour satisfaire une clientèle politique à travers une autre pêche, celle des voix. Du côté des armateurs, la hausse subite ne fait pas l’unanimité à commencer par sa démarche à sens unique. Ils ont été pris de court.

Le Ministère des Pêches soutient toujours dans son article deux de ladite convention de pêche aux thon que « la société s’acquittera également de la taxe parafiscale conformément au décret n°2006-010 du 17 février 2006 et des frais d’observateurs scientifique à raison de 3.5 S par GT et par an. » avant d’ajouter que les « demandes de licence doivent être transmises au Ministère 30 jours avant le début de la licence ».

D’autres mesures plus incitatives sont prises aux fins de contrôle et à la surveillance de nos eaux et qui font grincer les dents aux thoniers sur qui pèsent désormais un difficile choix. Ils vont devoir aller se saigner financièrement à la caisse de l’Etat avant d’aller à la pêche.

En tout cas, la diversification de l’offre de pêche en Mauritanie donne à tout client, la possibilité de donner satisfaction à ses désirs s’il accepte la loi du marché fixée par le Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime. Un Ministère avec une ardoise salée comme celle qu’il entend signer pour la pêche au thon.

ADN




 


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