Cridem

Lancer l'impression
01-08-2014

21:20

L'opposition mauritanienne déplore la non publication du patrimoine du chef de l'Etat

Pana -  Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), un Collectif de plusieurs dizaines de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes, a réprouvé la non publication de la déclaration de patrimoine du président, Mohamed Ould Abdel Aziz, 5 ans après sa prestation de serment, le 6 août 2009, exigeant des explications sur «une série de scandales» ayant marqué la gouvernance du pays pendant la même période.

La déclaration du FNDU est publiée à 72 heures de la date de l’investiture du président réélu pour un deuxième mandat à l’issue du scrutin du 21 juin dernier, prévue samedi prochain.

«Le président Mohamed Ould Abdel Aziz refuse d’appliquer la loi sur la transparence financière dans la vie publique», note le FNDU. En Mauritanie, une loi 2007-54 du 18 septembre 2007 institue l’obligation de déclaration de patrimoine pour le président de la République et les hauts responsables de l’Etat.

«En son article 2, cette loi impose particulièrement au président de la République de faire après son investiture et à la fin de son mandat, une déclaration de sa situation patrimoniale et celle de ses enfants mineurs.

"A la différence des autres responsables de l’Etat, il lui est fait obligation de rendre publique cette déclaration», précise le Collectif de l’opposition. «Ainsi, le président République refusa de se plier à la loi au lendemain de son investiture le 06 août 2009".

Ce n'est qu'une année plus tard que le chef de l’Etat s'est résigné à faire une déclaration de patrimoine hors délai, mais il refusa de la rendre publique en violation du texte sur la transparence financière. D’où le mépris de la loi et l'irrespect de son propre serment»
, a ajouté la déclaration.

Le FNDU évoque également différents «scandales» politiques, économiques ….. des affaires jamais élucidés faute d’enquête.

Il s’agit du tripatouillage de la Constitution par un parlement dont le mandat a expiré, 50 millions de dollars d’un don saoudien jamais inscrit dans la loi des finances, une mesure de grâce en faveur du français Eric Walter, «un caïd condamné pour trafic de drogue et chef d’un puissant réseau et une interception par une patrouille militaire d’un convoi de 6 tonnes de drogue aux confins des frontières avec le Mali et l’Algérie, le 10 octobre 2006, escorté par une vingtaine d’hommes armés des tribus du Nord Mali, restée sans suite. Le FNDU, rappelle-t-on, a boycotté le scrutin présidentiel du 21 juin 2014.



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org