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17-08-2014

15:48

ALERTE INFO: Meurtre d’Abderrahmane Kane à Nouadhibou, trois de ses proches collaborateurs arrêtés

Le Quotidien de Nouakchott - Tout Nouadhibou n’a plus que le nom d’Abderrahmane Kane à la bouche et sa photo sous les yeux. Le corps sans vie de Kane avait été retrouvé trois jours après sa disparition : le front fracturé, les yeux enflés, le nez cassé et une trace de morsure visible sur le bras.

Deux jours plus tard, le Jeudi 14 Août 2014, trois des collègues et amis de son ONG AEPN ont été interpellés et mis aux arrêts. Autre chose, aucune autopsie n’a été faite sur le défunt, le médecin n’a fait que constater la mort par coups et blessures, a-t-on appris.

Un jour avant sa disparition, ces collègues (arrêtés) avaient tenu une réunion chez lui (Kane) pour l’éjecter de son poste de président de l’ONG AEPN vers celui de président d’honneur (Sans pouvoir) au profit du comptable.

Naturellement, Kane avait refusé de signer le procès-verbal de cette réunion. Il quitta sa maison en colère en laissant sur place (chez lui) ses amis et collègues. Ces derniers n’ont à aucun moment fait mention de cette dispute.

Pire, l’un d’eux (arrêtés) aurait téléphoné à la femme du défunt à la recherche de documents officiels de la dite ONG au moment où Abderrahmane Kane avait disparu des radars.

Il faut rappeler qu’Abderrahmane Kane était à la tête de l’ONG Aide aux Enfants et Parents Nécessiteux (AEPN) en plus d’être président d’une équipe de Basket Ball et de football qui porte le nom d’AEPN Solidarité NDB.

L’ONG de Kane avait reçu récemment un don de 25 millions d’Um de ses partenaires pour la construction du centre et siège social de l’ONG à Nouadhibou. Il devait recevoir un don conséquent pour l’implantation de l’ONG à Nouakchott.

Il est vrai qu’au regard de la loi, un suspect est innocent. Mais trop de zones d’ombres entourent le comportement des suspects. Et le fait qu’ils aient soutenu la thèse du suicide alors que Kane a été retrouvé à moitié déterré par les vagues de la mer, face contre terre ne pèsera surement pas en leur faveur.

Ils avaient tous niés avoir vu Abderrahmane la veille de sa disparition avant de le reconnaître suite à la pression des enquêteurs.

Les enquêteurs ont jugé bon de les séparer, c’est pourquoi seul le cerveau présumé est au commissariat central. Les deux autres conduits ailleurs, chacun de son côté. Pour l’heure, l’enquête suit son cours et les suspects continuent de garder le silence.

Amadou Sy, CP Nouadhibou



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