Cridem

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19-08-2014

13:45

Biram Dah Abeid répond à Ould Abdel Aziz: "Nous attendons de pied ferme la répression qu’ils promettent" [PhotoReportage]

Rédaction Cridem - "Nous nous opposerons farouchement aux tenants des visées racistes, particularistes, tribalistes ou grégaires qui menacent notre cohésion sociale et notre unité nationale". Ces propos extraits du discours d’investiture de Mohamed Ould Abdel Aziz avaient suscité bien des commentaires.

Certains ont affirmé qu’ils étaient adressés à IRA-Mauritanie et aux FLAM, deux organisations qui ne sont pas en odeur de sainteté avec le régime en place. Et ils ne sont pas passés inaperçus du côté de Biram Dah Abeid.

Au cours d’un meeting organisé ce lundi 18 août, le président de IRA - qui vient de recevoir le prix Echos of Africa qui lui a été décerné par la ville de Philadelphie - a déclaré que lui et son organisation attendent de pied ferme la répression que promet Aziz

"Mohamed Ould Abdel Aziz a déclaré qu’il va se consacrer à la répression et à l’éradication de l’IRA. Je suis au courant que la COD ; le FNDU ; APP ; El Wiam ; les érudits et de toutes les corporations qui (sont) inclues dans la corruption généralisée (et qui sont enrégimentée) contre les H’ratines…ont à plusieurs reprises demander à Mohamed Ould Aziz de réprimer davantage IRA (qui à leurs yeux) représente un danger public ; un trouble à l’ordre national. Je réaffirme ici à ces gens que je persiste et signe dans ma ligne et que IRA persiste et signe dans sa linge. Et nous attendons de pied ferme la répression qu’ils promettent", a déclaré Biram d’entrée de jeu.

La ligne de l’IRA est une est une ligne pacifique et a toujours été pacifique. Et c’est cela qui l’a dotée de la reconnaissance internationale à haut niveau et de l’adhésion populaire très large qui dépasse l’adhésion dans les partis politiques, a dit le président de l’organisation anti-esclavagiste, avant de mettre en garde ceux-là qu’il a qualifié de "groupes dominants".

"Le peuple opprimé a ses limites… si les groupes dominants oppresseurs ne se ressaisissent pas, on pourra assister hélas à un retour de la manivelle, à un revers de la médaille, à une explosion", a dit le leader de l’IRA.

Biram Dah Abeid a saisi l’occasion pour lancer «un appel aux groupes dominants ; à l’Etat et aux partis d’opposition de se ressaisir et de respecter les gens». Il a déclaré que lui et IRA n’ont rien contre ces partis.

"Si ces partis souscrivent à l’idéal de justice ; à l’idéal d’égalité ; à l’idéal de la démocratie et cessent de nous cataloguer et tendent la main pour travailler avec nous sur une véritable action démocratique, égalitaire des droits de l’homme (et ne trahissent pas comme ils l’ont fait lors de l’incinération des manuels de la honte de l’infamie d’esclavage) nous serons enthousiastes à militer avec eux main dans la main", a dit Biram Dah Abeid.

Enfin le leader de l’IRA a laissé entendre "aussi que si Mohalmed Ould Abdel Aziz tend la main en décidant d’une manière ferme définitive d’appliquer les lois de la République ; d’appliquer la justice ; d’appliquer la bonne gouvernance, qu’IRA va le soutenir et peut-être renoncer à toute action politique parce qu’IRA ne milite pas pour le plaisir mais milite pour le devoir de militer, pour la justice et de porter haut le drapeau de la dignité". 



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