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15-09-2014

06:00

Mauritanie : lutter contre la corruption via les jeunes, la musique et le théâtre [Vidéo & PhotoReportage]

La musique et le théâtre sont d’excellents canaux de sensibilisation sur la lutte contre la corruption. Comme en témoigne cette journée "Je dis non à la corruption" qui avait mobilisé, jeudi 11 septembre, à l’Espace Culturel Diadié Tabara Camara, comédiens et musiciens.

"Dans la salle, qui peut me donner un exemple de corruption ?", lance l’animateur, en direction du public composé en majorité de jeunes. "Nous pensons qu’ils sont l’avenir du pays. Par conséquent, c’est bien de les sensibiliser par rapport à cette thématique de lutte contre la corruption", explique Ciré Camara.

"Ils sont les futurs adultes. Ils sont les futurs gouvernants. Avec notre partenaire, la GIZ, nous avons ciblé les jeunes pour créer petit à petit un changement de comportement. Même s’il y’a des progrès, il reste encore beaucoup de choses à faire", ajoute-t-il.

Sur la scène, des comédiens improvisent des saynètes reprenant des pratiques de corruption qui sont monnaie courante comme ces "parents qui achètent des diplômes pour leurs enfants", ces "personnes qui ne font pas la queue-leu-leu devant les boutiques de Sonimex parce qu’elles connaissent le gérant" ou encore ces "policiers qui se font corrompre par des taximen".

"C’est vraiment nécessaire ce que nous sommes en train de faire-là. C’est nécessaire pour que les gens changent d’attitude, d’état d’esprit pour qu’il y’ait la bonne gouvernance. Cela éviterait plus tard les problèmes, si on s’attaquait à la corruption", souligne Ciré Camara.

Cette première journée de sensibilisation sur la corruption a été ponctuée par la prestation musicale de Halfel Diop qui a été mise à contribution pour écrire une chanson sur la corruption. "Méfiez-vous de la corruption. Elle vous ôte votre dignité", lance-t-elle aux enfants, à la fin de sa chanson "Non à la corruption".

Dans cette campagne de sensibilisation, les mairies de Riyad, d’El Mina, de Toujounine et d’Arafat ont été impliquées. "Elles doivent être en première ligne pour lutter contre tout ce qui cause le sous-développement", serine le directeur de l’Espace Culturel Diadié Tabara Camara.

Par Babacar Baye Ndiaye





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