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12-10-2014

00:30

La galerie Sinaa innove

Thiaski - Les masques de l’artiste congolais Bitongo s’affichent à la Galerie Sinaa. L’esprit des masques remplissent son univers .Comme l’avait chanté le Président Poète Léopold Sedar Senghor :

« Masques, ô masques, masques blancs, masques noirs, masques des quatre coins où souffle l’esprit je vous salue dans le silence ». On le voit bien Bitongo aborde là un thème purement culturel avec de fortes influences des croyances d’Afrique centrale, sa région natale.

« Il faut sortir des carcans de l’histoire de l’art telle que conçue par l’occident, en montrant nos réalités culturelles africaines » a-t-il argumenté. Pour marquer sa rentrée d’une pierre blanche, la galerie Sinaa a eu raison de programmer un artiste dont la démarche est singulière. Il rappelle le triomphe de Housseyne Haidara lauréat du premier prix du premier et dernier salon mauritanien des arts en Novembre 2012 à l’Institut français de Mauritanie.

Haidara avait aussi gagné l’opportunité d’exposer dans ce lieu mythique. Exposition pendant laquelle il a présenté des sculptures évocatrices de la symbolique des animaux dans les croyances africaines à travers contes et légendes. C’est clair qu’a chaque fois qu’un artiste s’adosse sur le socle de ses réalités culturelles son travail sort de l’ordinaire.

La talentueuse artiste Khadjétou Mint Ismael en est une parfaite illustration . La civilisation du désert qu’elle capte dans ses toiles l’a rendue très célèbre. Malheureusement beaucoup de nos artistes n’ont pas encore compris la nécessité d’avoir leurs styles propres. Bon nombre d’entre eux se perdent dans la reproduction de figures et de concepts qui ont fait les beaux jours de l’histoire de l’art.

Cette année connaîtra peut être un renouveau dans les arts plastiques dans notre pays. Puisque tous leurs regroupements ayant lamentablement échoué – Maison des artistes, Libr’Art…- les artistes tentent aujourd’hui d’évoluer en solo. Mamoudou Anne a réussi la prouesse d’accrocher ses tableaux au grand théâtre de Dakar lors de la dernière Biennale de l’Art Contemporain Africain.

Amy Sow participe en ce moment à un festival de femmes maghrébines à Casablanca au Maroc. Mohamed Ali revient de la Chine où il a côtoyé des artistes chinois. Béchir Maloum et Oumar Ball ont récemment exposé en France. Voilà pourquoi l’espoir est aujourd’hui permis de voir enfin nos créateurs se libérer.

Yero Ndiaye



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