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18-10-2014

09:35

Pêche : Négociations de l’Accord RIM/UE

RMI Biladi - Mauritaniens et européens se sont retrouvés le 10 octobre dernier à Bruxelles. Objectif : renégocier l’accord de pêche qui les lie et qui arrive désormais à échéance au mois de décembre 2014. Les deux parties ne sont pas arrivées à la conclusion d’un quelconque accord et ont conclu de suspendre leurs négociations pour permettre à chaque partie de procéder à ses consultations internes.

Mais il s’agit simplement d’une suspension et non pas d’une rupture. D’ailleurs, il n’était pas du tout attendu que l’accord soit signé au terme d’un ou même deux rounds de négociations entre des partenaires de longue date, rompus à toutes sortes de manœuvres et habitués à allonger les réunions dans la mesure où chaque délégation cherche à soutirer le maximum d’avantages de l’autre.

L’affaire pourrait encore prendre davantage de temps et fera certainement couler beaucoup d’encre et de salives, mais il est presque sûr que les deux partenaires, liés par des intérêts stratégiques, arriveront certainement en fin de comptes à trouver la parade et à signer un nouvel accord de pêche. Il y va de l’intérêt vital de chaque partie.

Du côté mauritanien, la négociation est bien sûr menée par le conseiller du ministre des pêches, Cheikh Ould Baya. Ce monsieur pêche du président Aziz a toujours piloté les pourparlers avec les européens dans le domaine de la pêche, tout au long des dernières années. Et ne laisse personne indifférent, entre amis et détracteurs.

Certains le voient en effet comme étant le véritable sauveur du secteur de la pêche, tandis que d’autres voient en lui un homme auquel tout est permis et qui a ruiné la pêche et ses armateurs.

Mais quelque soit ce que l’on pense de Ould Baya, les pourparlers pour le renouvellement de l’accord de pêche interviennent cette année dans une conjoncture pas très aisée pour notre pays et qui est marquée par une mévente du poisson (plus de 3000tonnes du congelé bord demeurent sans acquéreur), un effondrement des prix du fer sur le marché international et un besoin plus pressant de ressources financières au niveau du trésor public…



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