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28-10-2014

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Dia Abdellahi : Un cinéaste en colère

L'Authentique - Le jeune cinéaste Dia Abdellahi est très remonté contre le Ministère de la Culture. De retour du festival cinématographique « Off-court » qui vient de se tenir en France dans la ville de Trouville du 5 au 15 septembre, le jeune cinéaste qui y a vécu le martyr a du mal à cacher sa colère à l’endroit du Ministère qui ne lui aurait accordé la moindre attention.

Dia Abdellahi fait désormais partie des artistes qui nourrissent une colère noire envers leur ministère de tutelle dont la tradition consiste à faire fi des artistes qui s’engagent à représenter le pays à l’extérieur.

L’expérience du jeune artiste est comme nombre d’autres : avant d’effecteur le déplacement de France où il devait défendre les couleurs nationales dans un show cinématographique mondial, le jeune artiste Dia Abdellahi avait entretenu la ministre de ce déplacement.

Engagement avait été fait par le ministère pour une prise en charge de cet ambassadeur.

En vain, son dossier sera finalement classé. De crainte de rater ce rendez-vous, le jeune artiste organisa une quête auprès de ses soutiens. « Le fait que je sois issu d’une communauté mise à l’index et que j’ai eu à représenter partout la Mauritanie à travers le monde, constitue pour moi, l’unique explication du refus du ministère de la culture de me soutenir » martèle Dia Abdellahi, réalisateur qui n’a pas manqué de préciser que :

« une telle démarche initiée par un autre citoyen bénévole dans un pays qui se respecte, serait prise à bras le corps et encouragée. Ils ne sont pas nombreux ici, ceux qui sacrifient tout pour leur pays, par leur propres moyens ».

Le jeune cinéaste représentait la Mauritanie par son court métrage intitulé : « Ma douce France » qui relate les péripéties de son trajet de Nouakchott à Paris, na pas manqué de souligner que le traitement qu’il vient de subir n’est pas le premier du genre : en 2013 il avait participé à un festival au Maroc avec son court métrage « Le destin d’un petit peulh ». Là encore le ministère lui a avait fait faux bond.

Plus tard, lors des Ateliers de formation aux résidences Africa Doc à Bobo-Dioulasso (Burkina-Faso), ce fut sur ses propres frais qu’il a dû compter. Comme ce fut aussi par ses moyens qu’il est parvenu à participer au festival cinématographique Varan en France.

Après tous ses sacrifices, le jeune Dia a le sentiment d’être abandonné par son ministère. Pourtant, c’est surtout dans la défense des couleurs nationales qu’il s’emploie.

Cheikh Oumar NDiaye



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