Cridem

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28-10-2014

18:30

Loupe du "Rénovateur Quotidien": A la recherche d’ énergies politiques renouvelables…

Le Rénovateur Quotidien - La scène politique actuelle est de l’avis de beaucoup d’observateurs avertis très mal en point.

C’est tout simplement la consécration d’une longue période de crise politique qui ne fait que se perpétuer au fil des mandats d’un Président aux airs très las face à une classe politique sans aucune volonté de renouvellement de ses stratégies ni même la moindre ambition d’afficher une certaine hauteur par rapport à la situation dans laquelle évolue le pays livré tout entier à des crises structurelles, des poussées identitaires récurrentes le tout dans un environnement socio-économique délabré de tous les côtés et lourdement plombé par une absence d’alternatives claires.

Dans ce contexte des plus chaotiques aucune issue de sortie salvatrice et durable ne pointe à l’horizon d’un ciel politique toujours assombri par des gros nuages annonciateurs d’une tempête de plus en plus imminente.

Si les voyants politiques sont au rouge, la démocratie ne se portera que très mal. Elle ne fait que tourner en rond ! Le second mandat du Président Aziz loin de décrisper l’atmosphère politique brille au contraire par une opacité totale doublée d’une incapacité à mettre fin aux atermoiements démocratiques. Un sentiment d’incertitude s’empare de la majorité des citoyens qui s’inquiètent de l’état de précarité actuelle qui va de mal en pis.

Les pendules restent toujours suspendues au même point d’une vieille horloge à bout de force. En réalité la scène politique mauritanienne est sans énergies renouvelables avec comme conséquences une absence d’approvisionnement en forces nouvelles capables de continuer autrement le combat.

Toutes les forces vives qui bougeaient dans le contexte du printemps démocratique ont soit été diluées dans la mare des récupérations politiques soit ont fini par se flétrir dans la médiocrité ambiante. La vieille garde censée jouer au sage ne veut pas céder la place à d’autres qui attendent leur tour.

Il faut vite réfléchir sur le présent et l’avenir démocratique de la Mauritanie. Car plus la crise politique dure, le Président continue à rester indifférents aux appels au dialogue, les acteurs politiques campent sur leurs positions, la situation continue à se détériorer entraînant partout des blocages préjudiciables à la démocratie et au bien-être des populations.

Le temps passe et les crises que traverse le pays s’aggravent par la montée des grognes sociales, l’exacerbation des malaises communautaires et le développement des réseaux mafieux générant un banditisme urbain avec ses gangs criminelles essaimant sans contrôle.

Il faut chercher des remèdes en mesure d’atténuer cette situation désastreuse qui couve et pèse sur le quotidien des citoyens. Les jeunes ont le devoir de s’organiser dans des structures fortes pour secouer la scène politique et occuper les devants en vue d’influencer les décisions politiques.

Les vieux dinosaures politiques qui s’accrochent sur des branches mortes ont fait ce qu’ils pouvaient. Le temps est venu de passer le flambeau à une nouvelle génération, dans l’espoir qu’un jour l’armée qui tient les rênes du pouvoir d’une main de fer soit entre commandée par des forces progressistes qui savent ce que vaut la démocratie pour un pays aussi fragile.

Cheikh Tidiiane Dia



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