Dans son programme intitulé "Projet de réponse nutritionnelle à la crise du Sahel en 2012 en Mauritanie", l’accent est également mis sur le renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles des ONGs partenaires d’Action contre la faim (ACF-Espagne).

C’est dans ce cadre qu’une formation au profit d’une vingtaine de personnes a été organisée du 27 au 31 octobre. En plus des ONGs AMAMI et ASDEP, d’autres acteurs intervenant dans les questions de nutrition ont pris part à cette formation qui a duré 5 jours.

Le projet en question cible Dar-Naim et Toujounine, deux moughatass de Nouakchott où la prise en charge des enfants malnutris aigus sévères avec complication se pose avec acuité.

"Le renforcement des capacités nous permettra avec les structures d’assurer une meilleure prise en charge mais aussi de faire une bonne promotion", souligne Mamadou Diop, Directeur d’ACF-Espagne en Mauritanie.

Dans chaque structure de santé, nous avons un responsable de lutte contre la malnutrition qui s’occupe des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, de leurs soins et de leur prise en charge, a noté Lemrabott O. Cheikhna, délégué régional à l’action sanitaire et Point focal de nutrition à la wilaya de Nouakchott.

"Il y’a tout ce qu’il faut pour prendre en charge les malnutritions aiguës et sévères. Mais, là, où il y’a défaut, c’est souvent au niveau de la coordination avec la partie communautaire", ajoute-t-il.

"Nécessairement, nous devons avoir la même approche, poursuit M. Diop. Si, elle n’est pas en place, je doute fort que nous pussions atteindre cet objectif de lutter contre la malnutrition. Il faut que ces actions soient pérennes et que nous essayons d’assurer la continuité de nos actions, même si Action contre la faim quitte la Mauritanie. C’est pour cette raison qu’il est important en quelque sorte de déteindre sur nos partenaires avec lesquels nous travaillons dans toutes nos zones d’intervention."

L’objectif visé à travers cette formation était de renforcer la capacité des ONGs partenaires (Amami et ASDEP) afin qu’elles puissent être responsables et autonomes dans la gestion de leurs activités en lien avec la nutrition. Ce qui facilitera ainsi la mise en œuvre de leurs programmes au sein de leurs institutions mais surtout d’atteindre leur objectif qui est celui de réduire la malnutrition notamment aiguë sévère.

"On retrouve des enfants malnutris aigus sévères dans des familles aisées. Mais, le problème, c’est justement l’absence d’éducation nutritionnelle. Il faut que les parents sachent comment entretenir et faire de telle sorte que leurs enfants ne tombent pas dans la malnutrition aiguë sévère. Il y’a un grand effort à faire au niveau de la communication et de l’éducation en faveur de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant", rappelle Lemrabott O. Cheikhna

Et pour réduire la malnutrition, ACF-Espagne mise notamment sur la sensibilisation et le renforcement des capacités des ONGs partenaires.