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25-11-2014

07:54

Un taximan jugé avec d’autres pour drogue

Abou Cissé - Il y a quelques jours, la cour criminelle avait entendu Abderrahmane Djibril Sow, épinglé pour détention des comprimés-drogués. Une accusation que son avocat Me Laghdaf a entrepris de démonter, soulignant que son client est malade.

Pour lui, les comprimés retrouvés en sa possession au moment de son arrestation en compagnie de 18 autres personnes, lui a été prescrit par un médecin. Une défense qui fit sourire la cour. Abderrahmane d’affirmer qu’il était assis loin d’un groupe de personnes lorsque les limiers du CSPJ débarquèrent.

«Comme je ne les connaissait pas, j’étais assis à 300 mètres d’eux» s’est-il défendu. C’est pourquoi, selon lui, lorsque le groupe se mit à courir à la vue des policiers, il était resté assis. «Je n’avais rien à me reprocher et je ne savais même pas pourquoi ils couraient» précisa-t-il.

Ainsi, lorsque les 18 personnes furent poursuivies et embarquées par la police, grand fut son étonnement lorsque des policiers l’appréhendèrent et le mire avec le groupe. Les limiers tombèrent en le fouillant au commissariat des comprimés-drogués. Les 18 détenus réussiront cependant à s’évader.

Il y avait beaucoup de monde ce jour-là et peu de policiers après le départ de la patrouille qui les avait amenés. A leur retour, le Commissaire, le chef de P.J, Didi et ses éléments, apprenant que la bande à «19» avait pris la fuite, se lança à sa recherche. Ils seront tous retrouvés, Abderrahmane avec.

A propos des comprimés trouvés en sa possession, Abderrahmane dit qu’ils lui ont été prescrits par son médecin. Et Me Laghdaf d’enfoncer le clou en soutenant que le fait de posséder des comprimés-drogués n’est pas un délit et que si délit il y a, c’est le médecin qu’il faut juger et non son client.

Mais le Substitut du Procureur n’était pas de cet avis, soutenant qu’Abderrahmane est un drogué et que la bande avec laquelle il était, avait du chanvre indien que les policiers ont trouvé en leur possession, une thèse dont il qualifie d’inappropriée. Il niera aussi l’accusation portée contre lui, d’agression contre un agent des forces de l’ordre.

Il expliqua que l’incident auquel le juge fait allusion s’est produit lors de sa deuxième arrestation après l’évasion. «Je n’avais fais que défendre mon visage, après la gifle que m’a infligé le policier et ses coups de pied» racontera-t-il, niant toute opposition violente.

Ce que le Substitut a balayé de la main, soutenant qu’il avait fait de la résistance et qu’il s’était bagarré avec le policier. Puis, il lui demanda «Pourquoi as-tu fui le Commissariat si tu n’as rien à te reprocher ?» Et Abderrahmane de répondre «J’ai vu les autres fuir et je n’avais d’autre choix que de les suivre, d’autant que ma femme et mes enfants m’attendent et que je n’avais fais rien de mal».

Après la délibération, Djibril fut condamné à 6 mois fermes à cause de réquisition médical dont il avait montré. Les autres furent condamnés lourdement. Djibril terminera sa peine bientôt.

Abou Cissé




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