Cridem

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09-12-2014

07:54

Une affaire d’escroquerie qui défraie la chronique

Abou Cissé - Parmi les dossiers les plus chauds qui ont été jugés le 24 Novembre dernier par la Cour Criminelle, sous la présidence par intérim d’Ahmed Vall Ould Lezgham, figure le dossier d’un escroc répondant au nom Mohamed Vadel Ould Mourabi.

La cour l’avait trouvé coupable de falsification et le condamna à 4 ans fermes de prison. Il avait falsifié une procuration, cachetée, datée et signée par lui-même sans le consentement du propriétaire de deux maisons dont il l’aurait vendue.

Lorsque le pot au rose fut découvert, une plainte fut déposée contre lui et la police le mit aux arrêts. Condamné à 4 ans fermes, il devait payer une amende de 60.000 UM et 1.440.000 UM de frais de justice, 48.000.000 UM pour le propriétaire de deux maisons et 14. 400.000 pour dommage d’intérêt au propriétaire.

Le Président par intérim a procédé en même temps à l’annulation de la vente. La personne qui avait acheté les deux maisons a été obligée de les restituer à leur propriétaire réel. Ce n’est pas la première fois, paraît-il, que Mohamed Vadel Ould Mourabi soit condamné pour escroquerie. Il aurait été une fois condamné lourdement par la Chambre Correctionnelle numéro 2 présidée par Ahmed Vall Ould Lezgham. C’était en 2012.

A l’époque, il aurait escroqué un citoyen des Emirats Arabes Unis. La victime avait débarqué en Mauritanie pour solliciter la justice. Mohamed Vadel fut arrêté, jugé et puis condamné à rembourser la somme de 570 Millions d’UM en plus d’une forte amende et des frais de justice. Mohamed avait fait appel du verdict devant la Cour d’Appel et il fut acquitté.

Cette fois-ci, selon un cadre judiciaire, Mohamed n’aura plus gain de cause parce que la Cour d’Appel ne peut pas acquitter une personne à deux reprises pour le même délit. Même s’il termine sa peine, il ne sortira pas de la prison à moins qu’il fasse ce que la Cour lui a imposé. Manifestement, le Substitut du Procureur de la République était satisfait du verdict.

Il avait souhaité une condamnation plus lourde. Dans son réquisitoire, il avait déclaré que des gens comme Mohamed Vadel donnent une mauvaise image de la Mauritanie, l’Empire Islamique des Sables. Pour lui, la Cour ne doit en aucun cas être indulgente avec lui ou quiconque détruit des vies humaines par l’escroquerie.

Abou Cissé




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