Cridem

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21-01-2015

05:45

Non à la réédition des évènements de 1989

TPMN- Au moment où les mots unité nationale et cohésion sociale sont sans cesse répétés par les plus hautes autorités du pays, la réalité présente un peuple totalement divisé. Pour un État sérieux l’unité nationale ne doit pas être que de simples mots mais des actes.

De nouvelles et cyniques décisions viennent une fois de plus corroborer nos affirmations selon lesquelles un génocide déguisé contre les populations de la vallée est en préparation.

Le directeur de l’agence nationale du registre et des titres sécurisés adoubé par le régime en place veut donner le coup de grâce aux populations noires. Il s’agit des Mauritaniens n’ayant jamais eu la chance d’avoir des pièces d’état civil et dont le cas doit être soumis à une commission mandatée conformément aux règles de l’enrôlement.

Loin de respecter les lois élaborées dans ce sens, l’agence nationale du registre qui commence sa sale besogne de dénégrification par la région de Guidimakha a tout simplement décidé de mettre le destin de dizaines de milliers de personnes entre les mains d’un seul individu investi de la mission d’épurer depuis son bureau de Nouakchott. Nous rappelons que selon les règles fixées, tout rejet ne laisse aucune possibilité de recours. Aujourd’hui le Guidimakha, demain le Gorgol et s’en suivra le Brakna puis le Trarza.

Au même moment, l’agence raciste ordonne l’enrôlement sans condition des populations de Tiguint. Comment peut- on nous convaincre que ces recensements ne visent pas les negro-mauritaniens ? Des négro-mauritaniens sont emprisonnés parce qu’ils ont voulu enrôler leurs enfants.

Au même moment l’armée, les forces de sécurité et l’administration sont épurées à outrance. Pendant que les terres de la vallée sont arrachées aux populations autochtones, l’administration locale entièrement arabo-berbère donne une image de colons. Les nominations sont entièrement arabo-berbères.

Au moment où des rafles ne ciblent que les jeunes négro-mauritaniens à El Mina et Sebkha quartiers où la misère est programmée par l’État se développe, une minorité baigne dans un luxe insolent parce qu’elle a l’avantage d’appartenir à la race blanche.

Au lieu de promouvoir la culture du dialogue, le régime semble faire comprendre que la domination arabo-berbère est définitivement acquise, ce qui traduit tout le mépris à l’endroit des noirs.

Comble de l’humiliation, le premier ministre qui appelle au dialogue semble ignorer que la Mauritanie n’est pas constituée que de maures et haratins. Devant cette marginalisation planifiée, tout en affichant notre inquiétude de voir de nouvelles purges à l’endroit des négro-mauritaniens, nous, touche pas à ma nationalité, appelons à un véritable sursaut patriotique pour dire non à la réédition des événements de 1989. Nous tiendrons l’Etat responsable de tout débordement et des conséquences qui s’ensuivront.

La cellule de communication



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