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24-01-2015

13:10

Dernier remaniement : Récompense des performances et des contreperformances

Journal Tahalil - Le remaniement ministériel du 16 janvier consacre la montée en grade de Moctar Ould Jay ex-directeur général des impôts promu ministre des Finances et de Mme Fatma Vall Mint Soueinie nommée ministère des Affaires Etrangères et la Coopération. Ce réajustement consacre également le rappel d’une valeur sûre du Gouvernement...

...Mohamed Salem Ould Béchir au Ministère de l’Energie et des Mines. Mais si la montée de M. Ould Jay et le rappel M. Ould Bechir se justifient par leurs performances, en est-il de même pour Mme Souiene qui est à son troisième ministère, en moins d’une année?

Ceux qui ont l’habitude de lire les remaniements à travers l’angle racial, communautariste ou sexiste, pourront évidement voir les choses autrement. Moctar Ould Jay a été le fer de lance de la dynamisation de la politique fiscale du Gouvernement. Sous sa coupe la Direction Générale des Impôts (DGI) est devenue une véritable Brigade Financière ce qui a permis de quadrupler les recettes fiscales du pays qui sont passées de 30 milliards en 2009 à plus de 130 milliards en 2013.

Intègre, courageux et très communicatif, il s’était même permis de venir sur les plateaux affronter les délires de certains medias au service du «capital» avec des preuves dont une fiche de paie, ne laissant guère de place au doute. Aujourd’hui il y a bien lieu de se demander qui pourra bien le remplacer à la DGI ?

Mohamed Salem Ould Bechir (présenté comme un grand ingénieur car il y en a des petits) est rappelé au ministère de l’Energie et des Mines vraisemblablement pour la préservation des acquis menacés un moment par l’incurie, ainsi que pour le maintien de la dynamique enclenchée qui va se renforcer avec la mise en marche de la centrale Dual qui fonctionne déjà avec le Fioul en attendant le gaz et produira 180MGW lesquels vont être exportés au Sénégal.

M. Ould Bechir a mérité ses galons de ministre de l’Hydraulique avec des avancées notoires des grands projets hydrauliques structurants (Aftout Chergui, Projet Dhar et réseaux de Nouakchott) ainsi que par son bilan à la Société Mauritanienne d’Electricité (Somelec) laquelle en quelques années est passée d’une société déficitaire à un excédent de production grâce à une politique gouvernementale qui a multiplié la construction des centrales de type fossile, solaire et éolien.

Il serait par contre injuste de juger Mme Fatma Vall mint Souiene nommée le 17 janvier ministre des Affaires Etrangères sur son bilan à la tête des deux départements (Culture et Sports puis Culture et Artisanat) qu’elle a eu à diriger seulement pour 6 mois, chacun.

Nommée ministre de la Culture de la Jeunesse et des Sports en février 2014 sous l’ex- Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Leghdaf puis toujours ministre de la Culture à laquelle a été rattaché l’Artisanat en août 2014, cette fois, avec le Premier ministre Yahya Ould Hademine, il fallait peut être lui laisser le temps d’imprimer ses marques sinon sa nouvelle expérience aux Affaires Etrangères risque d’être comme les précédentes : des réunions prises de contacts, des visites, des séminaires et la supervision d’activités périodiques. C’est ainsi que cela se passe, quand la fonction de ministre est le début d’une carrière et non la consécration de celle-ci !

Et c’est ce qui attend la jeune Khadijetou Mbareck Fall nommée ministre délégué chargée des Mauritaniens de l’Etranger , laquelle, a dit-on seulement une expérience professionnelle au Consulat Honoraire du Canada en Mauritanie mais qui pourrait si elle ne prend garde connaitre le sort de la jeune Houleimata Sao, l’unique ministre à avoir réellement été débarquée du Gouvernement pour des considérations liées apprend-on à ses déclarations juvéniles, sa méconnaissance des règles du protocole, ses annotations bizarres et ses talents en Karaté qui ont peut être fait peur à ses collègues du conseil des ministres ou au Président Aziz.

On ne pourra pas dire en tout cas que sa remplaçante Mme Coumba Ba souffre d’un quelconque déficit d’expériences. Elle fut conseillère de Ould Taya, ministre sous Sidioca et sous l’ex- Premier ministre Ould Mohamed Leghdaf.

Le récent remaniement a amené un changement de portefeuilles pour trois ministres et fait partir trois autres dont deux (Teguedi et El Mamy) pour retraite et un Thiam Diombar pour une mission hautement politique : la supervision de la campagne politique du parti pouvoir (UPR) pour les sénatoriales de mars 2015.

Au niveau des changements de portefeuilles l’inclassable Dia Malal quitte le ministère secrétaire général de la Présidence pour le ministère de la Fonction publique, notre consœur Hindou Mint Ainina laisse le ministère délégué chargé des Mauritaniens de l’Etranger pour la Culture et l’Artisanat.

C’est dommage, nous l’attendions à la Communication, même si nous en pâtirons les premiers tandisque le très peu charismatique Mohamed Ould Khouna quitte l’Energie et les Mines pour l’Hydraulique et l’Assainissement. L’homme a le talent de faire endormir les départements ministériels qu’il est appelé à diriger, a indiqué récemment l’un des nos chroniqueurs.

MAOB



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