Cridem

Lancer l'impression
25-01-2015

12:30

Mauritanie: le pouvoir disposé à des élections anticipées

Financial Afrik - Dans la perspective d’un dialogue national, le pouvoir en Mauritanie serait disposé à l’organisation d’élections présidentielless, législatives et municipales anticipées. L’objectif, créer les conditions d’un climat politique apaisé, selon le porte parole du gouvernement, Izibih Ould Mohamed Mahmoud.

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a lancé un appel au dialogue national le 06 janvier dernier à l’occasion du coup d’envoi de la quatrième édition du festival des villes anciennes dans la cité de Chinguetti (600 kilomètres au Nord de Nouakchott).

Cet appel au dialogue a été suivi d’une rencontre à la faveur de laquelle le premier Ministre, Yahya Ould Hademine, a remis à Mohamed Vall Ould Belal, coordinateur du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU)- vaste rassemblement de l’opposition-, une plate forme en 18 points à débattre dans le cadre d’un dialogue national.

Parmi ces points, figurent « l’organisation d’élections présidentielle, législatives et municipales anticipées, libres démocratiques et transparentes, mais aussi la neutralité de l’armée et de l’administration, la refonte de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la suppression du verrou relatif à la limitation de l’âge des candidats (A 72 ans, l’un des leaders de l’oppotion, Ahmed Ould Daddah, est particulièrement intéressé par cette question) , les questions relatives à l’unité nationale…. ».

Toutefois, ces développements récents n’ont pas dissipé toutes les interrogations nées de l’échec des différentes tentatives de nouer le dialogue entre pouvoir et opposition en Mauritanie depuis le coup d’état du 06 août 2008 qui a porté le président Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir.

Pour rappel, des leaders de l’opposition historique comme Ahmed Ould Daddah du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et Messaoud Ould Boulkheir de l’Alliance Populaire Progressiste (APP), ont boycotté le scrutin présidentiel du 21 juin 2014 pour « absence de garanties de transparence ».

Réagissant à l’appel de Chinguetti, Kane Hamidou Baba, Président du comité de suivi de l’action du gouvernement au sein du FNDU, avait invité le président de la République « à aller au-delà des bonnes intentions en posant des actes concrets, car l’opposition d’être rassurée ».



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org