Cridem

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27-01-2015

06:29

Il récidive deux semaines après une liberté conditionnelle

Abou Cissé - Le jeune Mohamed Bouya est incorrigible. Ses parents ont tout fait pour le mettre sur le droit chemin en vain. Il a été en effet libéré sous contrôle judiciaire après une première affaire de vol.

Le juge du 6ème cabinet s’était contenté de le rabrouer, bien que le Parquet avait sollicité sa mise sous écrou. Libéré sous contrôle judiciaire, Mohamed sera récupéré par sa famille qui lui trouva un boulot. Au bout de quelques jours, il laissa tomber, trouvant que cela ne l’intéressait pas.

Il voulait faire de la maçonnerie. Son grand-frère était en pourparlers avec un entrepreneur lorsque Mohamed commit son deuxième vol, deux semaines seulement après avoir été libéré par le juge.

Cette fois, il avait cassé la vitre d’une voiture, vola un ordinateur portable, un parfum de classe, la somme de 28.000 UM et un téléphone sophistiqué. Le propriétaire était dans une épicerie. Constatant les dégâts après son retour, il porta plainte au Commissariat de Sebkha 3. Pour lui, il ne tient qu’au téléphone qu’il avait acheté en Espagne.

Il s’agit d’un opérateur soft, multifonction avec même option de détectage en cas de vol. Pendant ce temps, Mohamed Bouya avait liquidé le téléphone à un boutiquier de Basra, contre 76.000 UM or que le portable coûte 3000 dollars, selon le propriétaire. Le boutiquier avait pourtant beaucoup hésité à acheter le joyau mais Mohamed lui avait juré que c’est une parente en Europe qui le lui avait envoyé. Il lui indiqua une maison, lui disant qu’il habite là et qu’en cas de pépin, il pourra toujours le contacter.

Grâce à son appareil de détection qui accompagne le téléphone et qu’il garde toujours à la maison, le propriétaire était parvenu à localiser l’endroit du téléphone. Surpris, le boutiquier vit un bonhomme pointer devant lui, lui disant que le portable qu’il tient en main est le sien. Affolé, le boutiquier affirma l’avoir acheté auprès d’un jeune. Conduit au Commissariat de Sebkha 3, il s’avéra que la maison indiquée était une fausse adresse.

La police parviendra cependant à épingler Mohamed Bouya après plusieurs recoupements et enquête. Il avouera d’ailleurs le forfait. Pour le propriétaire, l’essentiel pour lui était le téléphone et il l’a retrouvé. Tout le reste ne l’intéressait plus. Il retira sa plainte, mais le Commissaire de Sebkha 3, Mohameden, et le Parquet de la République auprès du tribunal de Nouakchott, l’Empire Islamique des Sables, tenaient à poursuivre l’affaire. Après l’avoir interrogé, le Procureur de la République envoi le dossier au juge d’instruction du 6eme cabinet.

Ce dernier sera surpris de voir que le voleur qu’on lui amenait n’était autre que Mohamed Bouya qu’il avait bataillé dur, contre l’avis du Parquet, à mettre en liberté. Après l’avoir entendu, il l’envoi en prison.

Abou Cissé



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