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25-02-2015

16:45

Zouérate/ Grève SNIM : les travailleurs de l’usine de Guelb solidaires du mouvement

Mauriweb - Alors que la grève des employés de la SNIM rentre dans sa quatrième semaine, à l’instar de leurs camarades, la cohésion reste forte parmi les employés de l’usine. Regroupés dans une maison particulière, ces travailleurs passent tout le temps ensemble, partagent les repas. Ils partent en file indienne (matin et soir) au local des délégués.

Un tour à leur site permet de prendre le pouls de la situation, la détermination de ces grévistes à recouvrer leurs droits dans le calme et la sérénité. Cheikh, agent du département 400 indique que sur 824 employés, 636 ont jeté la combinaison dont 07 femmes et quatre contractuels à durée déterminée.

« Nous faisons une marche pacifique matin et soir à travers les rues de la ville pour rejoindre le local des délégués. Notre mouvement est pacifique, nous ne faisons que réclamer nos droits légitimes dont le respect d’un accord dûment signé le 03 mai 2014 entre l’entreprise et ses employés en présence du wali de la région. Nous restons soudés dans l’espoir de trouver une solution à ce problème ».

Il attire l’attention des pouvoirs publics sur la gestion chaotique de cette grève par la Direction générale de la Snim « sur 4500 employés à Zouerate, plus de 3500 sont en grève, est-il possible qu’on dise que la production augmente ? A l’usine on force le démarrage, le processus de traitement du minerai de fer (concassage, broyage) ne se fait plus selon les normes.

La direction fait appel à un personnel non qualifié quitte à faire la casse. la fois passée c’est un engin très couteux qui a été bousillé par une fausse manouvre, ça c’est l’argent du peuple qu’on jette par la fenêtre, c’est du sabotage économique, nous restons déterminés à recouvrer nos droits par la voie pacifique ».


« Nous attirons l’attention du président de la République, en tant que président de tous les mauritaniens, s’il est toujours président des pauvres, sur la situation qui prévaut à la SNIM, les dangers qui menacent ce fleuron de l’industrie nationale, la SNIM n’est pas une société privée, c’est une société nationale donc une seule personne ne peut pas prendre en otage des milliers de familles.

Le président doit faire le déplacement pour voir de visu cette situation chaotique que traverse la Snim et trouver une solution au calvaire des milliers de travailleurs. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout malgré les pressions de tous genres. »


Idouma, au nom des femmes, réclame leurs droits et dénonce leur marginalisation au sein de l’entreprise. « Actuellement, la société fait recours à des retraités, des stagiaires, des personnes malades pour combler les trous. Le plus aberrant c’est le cas de Mohamed Ould Rachid qui était longtemps malade, au retour d’une évacuation sanitaire, la société l’a fait monter, sachant pertinemment son état de santé convalescent, il a rendu l’âme, ce lundi, 23 février 2015, donc victime d’une bêtise humaine, de chefs charognards ».

« En tant que femmes, nous lançons un appel au président de la République afin de trouver une solution idoine à ce problème au grand bénéfice du peuple mauritanien, la Snim ce n’est pas seulement Zouerate, c’est toute la Mauritanie ». A la dernière minute, le concasseur de l’usine de Guelb serait arrêté, ce mardi, indique-t-on, de source sure.

De notre correspondant à Zouérate

DAS







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