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03-03-2015

07:54

«Ils sont les fauteurs de troubles, les aventuriers qui donnent une mauvaise image de notre pays », dixit le Chargé d’Affaires de l’Ambassade de la RDC en Mauritanie

Abou Cissé - Le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Congo Kinshasa à Nouakchott, Son Excellence, Mr. Bonga, a convoqué la presse la semaine dernière pour des éclaircis par rapport à un article publié dans la presse portant sur un sit-in des Congolais du RDC devant leur chancellerie.

Selon le diplomate, il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces par une poignée de Congolais menés par les nommés Baron Tshibinda Kasongo et Michel Bondo Kawaya. Ces derniers veulent que l’ambassade renvoie deux ressortissants du Congo-Brazzaville qui travaillent dans la chancellerie, prenant comme fond de méchanceté, la dernière CAN qui avait opposé les deux pays.

Selon le Chargé d’affaire, ces deux individus ne représentent personne et qu’il ne s’agit que d’aventuriers qui ont l’habitude de mener des actions subversives contre la chancellerie. Il affirme avoir saisi déjà son Ministère des Affaires Etrangères ainsi que les Autorités Mauritaniennes.

Selon lui, Baron et Bondo ont véhiculé un tract portant en entête «Le Ministère des Affaires étrangères de la RDC» et dans laquelle ils affirment que l’ambassade prend en charge la protection et la défense des intérêts des Congolais de la RDC et prend aussi en charge leur séjour à l’étranger. Pour lui, ce document est totalement faux et que l’Ambassade ne peut avoir la prétention d’assurer tout ce qui a été énuméré.

Pour lui, aucune chancellerie au monde ne peut prétendre pouvoir assurer la protection de ses ressortissants dans un pays tiers ni prendre en charge leur séjour y compris le financement. Pour lui, la chancellerie fait des gestes humanitaires quand un ressortissant Congolais est en difficulté, comme ce fut le cas du nommé Papi, décédé en 2012 suite à un accident. Le Chargé d’Affaires a récupéré l’argent de l’assurance qu’il a envoyé à la famille de la victime et beaucoup d’autres choses.

Il affirme avoir agi dans le même sens, lorsqu’il offrit à Michel, qui se qualifie, "ingénieur du bâtiment", la réfection de la chancellerie. Les travaux ont été mal faits et la chancellerie a été obligée de louer un bâtiment près du Petit Centre. Selon lui, Michel n’a pas su rendre la monnaie de sa pièce avec ce contrat qu’il lui a octroyé, en plus de l’effort déployé par ses services lors du décès de son épouse à Nouakchott.

Il dispose tous les documents qui prouvent ce qu’il dit, soulignant que le seul regret qu’il a aujourd’hui, est d’avoir commis l’erreur d’aider Michel et qu’une telle erreur ne se répétera plus. Il dit que les deux ressortissants du Congo-Brazzaville ne bougeront pas. Le Ministère des Affaires Etrangères de son pays est bien au courant de l’affaire. Il y a des Congolais du Congo-Kinshasa qui travaillent aisément au Congo-Brazzaville.

Les deux pays ont des liens historiques, culturels et économiques depuis la nuit des temps. Les deux hommes en question travaillent dans la chancellerie depuis longtemps, bien avant la confusion qui avait éclaté entre les deux équipes. Ce n’est pas une raison pour licencier les deux hommes car ils n’ont rien à voir avec l’incident, dit-il. Affaire à suivre.

Abou Cissé



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