Luciferim - Dans la perspective d’une révision constitutionnelle qui ne fait plus de doute et notamment de l’article 28, le président Mohamed Ould Abdel Aziz fait feu de tout bois.

Après avoir convoqué, il y a quelque jour les caciques de l’UPR et dans un discours quasi ésotérique, le futur prochain candidat Mohamed Ould Abdel Aziz affirme dans une langue de bois que toute modification se fera au suffrage universel ! C'est-à-dire en consultant le peuple. Quel peuple avait dit Machiavel à César Borgia ?

Une question qui a toute son importance en Mauritanie. Un peuple analphabète à 70%, un peuple dont l’existence juridique et politique n’a jamais déterminé ou même pesé dans les choix politiques unilatéraux des pseudos dictatures qui ont régné sur le destin de ce peuple qui n’est un peuple que par le nom.

Selon certains observateurs, la seule raison pour laquelle Biram Dah Abeid est en Cachot est qu’il ne puisse pas avec sa grande gueule qui raisonne hors des frontières de la Mauritanie, dénoncer avec sa virulence habituelle, la modification qui se dessine ?

En ce rendant ce mardi, à l’état-major des forces armées, le président Mohamed Ould Abdel Aziz est venu sonder cette armée versatile qui a toujours joué un rôle dans la sphère politique.

Bien que démunie face au puissant BASEP, tout remous pourrait remettre en cause les velléités d’une présidence éternelle que cherche Mohamed Ould Abdel Aziz à tout prix et surtout discréditer la prochaine révision constitutionnelle qui doit atteindre sa vitesse de croisière après quelques visites du président Aziz à l’intérieur du pays. D’ailleurs tous les prochains discours du président seront axés sur le thème de la révision constitutionnelle.

En calmant l’armée, Mohamed Ould Abdel Aziz peut se lancer sans craindre un retour négatif qui pourrait le compromettre sur le plan interne et externe. D’expérience, Mohamed Ould Abdel Aziz sait que le peuple mauritanien n’est avec personne. Il suffit juste de le prendre de vitesse pour s’imposer. Blaise Pascal Talla, disait que pour régner indéfiniment en Afrique, il faut faire attention aux uniformes.